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Elle travaille dans l’une des bibliothèques qui abritent les collections les plus dépaysantes de Paris. La Bulac (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations) héberge en effet plus de 1,5 million de documents en 350 langues !
Six ans après son arrivée dans l’institution, Juliette Pinçon y occupe aujourd’hui le poste de responsable adjointe du pôle « médiation », et de cheffe de l’équipe « valorisation ». Une fonction qui ne doit rien au hasard : « très tôt, j’ai eu le goût de la documentation et de l’interdisciplinarité. La Bulac est un formidable lieu de rencontre et de valorisation de ressources documentaires originales. »
Originaire de Normandie, sa rencontre avec les bibliothèques a commencé « dès l’enfance, à l’époque du bibliobus de la bibliothèque départementale ». Avec une mère enseignante et un père développeur informatique, tous deux grands lecteurs, elle cultive son appétence pour la médiation et le numérique.
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La route vers les études supérieures était toute tracée : un double cursus en histoire et en sociologie à l’Université du Havre qui, aujourd’hui encore, reste sa ville de cœur.
Mais c’est finalement à Lyon, entre 2012 et 2017, que sa carrière prend un tournant décisif avec un passage par l’Enssib, d’abord comme étudiante en master, puis comme élève conservatrice d’État des bibliothèques.
« Cette formation post-concours de 18 mois permet de forger un esprit collaboratif entre tous les membres de la promotion. Au sein de ma promo DCB 25 (Diplôme de conservateur de bibliothèque), j’ai tissé des liens professionnels et amicaux durables. Aujourd’hui encore, nous nous retrouvons régulièrement, lors des congrès de l’ADBU ou pour des escapades en randonnée ».
Les archives des écrivains et leur place en bibliothèque
Sa formation à l’Enssib est entrecoupée de deux stages effectués à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg et à la très sélective Université de Paris-Dauphine. Et comme tout élève conservateur, Juliette Pinçon est invitée à plancher sur un mémoire d’étude. S
on sujet : les archives des écrivains, leur place en bibliothèque. « J’ai dressé une cartographie pour identifier ces fonds passionnants, dispersés aussi bien dans les services d’archives que dans les bibliothèques ou les musées et maisons d’écrivains. Comme tous les mémoires d’études de l’Enssib, le mien est mis librement à disposition de tous les professionnels qui souhaitent se documenter sur le sujet ».
Après l’Enssib, son premier poste la conduit donc à la Bulac où Archimag l’avait rencontrée une première fois pour un dossier consacré à la médiation culturelle et à la stratégie digitale des bibliothèques.
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Ses missions sont variées et nombreuses : encadrement d’une équipe de cinq personnes, appui à la recherche, valorisation des collections, organisation d’expositions aussi bien physiques que virtuelles et de rencontres, publication de contenus sur le site web, le carnet de recherche, les réseaux sociaux, la chaîne YouTube de la Bulac, les plateformes Canal-U et MédiHAL…
La bibliothèque reste un lieu ressource privilégié
« Depuis mon arrivée à la Bulac en 2017, j’ai énormément appris et je prends beaucoup de plaisir à travailler avec des partenaires aussi variés que des chercheurs, des traducteurs, des écrivains et des réalisateurs ».
Juliette Pinçon apprécie de voir le taux de fréquentation très élevé de son établissement. Une raison à cela : outre le public des étudiants et des enseignants-chercheurs en langues et civilisations, la Bulac, largement ouverte sur la cité, accueille les étudiants de tous horizons, les habitants du quartier ou encore toute personne désireuse de se documenter.
Elle like
- Sa ville préférée : Le Havre, pour ses lumières impressionnistes.
- Son auteur de prédilection : Catherine Meurisse, pour l’élégance de son dessin, sa sensibilité et sa liberté. Elle a récemment fait entrer la bande dessinée à l’Académie des Beaux-Arts !
- Son dessert favori : la tarte au citron, pour la douceur du sucré et le « pep » de l’acidité.