Ce n’est pas un hasard si l’IA générative fait désormais partie intégrante des stratégies digitales des entreprises du luxe et du retail. Louis Vuitton, Dior ou encore Estée Lauder font partie des premiers à s’être emparés de cette technologie, l’intégrant notamment dans le développement d’agents conversationnels au service de l’expérience client. Pour autant, l’IA, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, répond à un large éventail de cas d’usages au service de la gestion de contenu : synthèse de documents, créations de supports marketing, traduction automatique, recherche optimisée, etc.
Autant de fonctionnalités qu’expérimentent déjà 70 % des entreprises du secteur, selon une étude Bain & Company pour le Comité Colbert datant de septembre 2024. Avec des usages déjà bien définis, selon les chiffres d’une enquête menée par Archimag et Box : 72 % des professionnels du luxe et du retail ont recours à l’IA (ou pourraient l’utiliser) pour rechercher des informations, 60 % pour synthétiser des documents, 52 % pour générer de nouveaux contenus et 36 % pour les traduire.
Une réponse aux enjeux spécifiques du luxe et du retail
Si l’IA répond à des usages transverses, elle s’impose également comme un formidable levier de différenciation dans le secteur du luxe et du retail, qui prône l’excellence et l’innovation. Comme le rappellent Jade McQueen, VP Retail and CPG, et Guillaume Braux, Directeur Technique Europe du Sud, tous deux chez Box, l’IA peut être mise au service de multiples besoins bien connus des organisations du secteur :
- La protection de la propriété intellectuelle, l’IA pouvait garantir une gestion rigoureuses des données pour éviter toute fuite de contenus sensibles, voire même identifier des normes et réglementations propres à certains pays afin d’assurer la conformité des entreprises ;
- L’automatisation des tâches (par exemple, la génération de contenus marketing ou l’identification de clauses juridiques spécifiques), ce qui contribue à libérer le temps des équipes pour des missions à plus forte valeur ajoutée ;
- L’optimisation de la relation client, à travers le développement de services et d’expériences personnalisés basés sur l’analyse des tendances et habitudes des consommateurs ;
- L’amélioration de la supply chain et de la gestion des stocks, en offrant plus de visibilité sur les produits ayant le plus de succès par pays ou par région, entre autres.
Des freins persistants à une adoption massive
Bien qu’offrant de nouvelles possibilités pour les entreprises du luxe et du retail (le cabinet Bain & Company en recense 24 !), l’IA peine encore à s’imposer pleinement sur ce marché où la sécurité est un enjeu essentiel. Preuve en est : 80 % des répondants à l’enquête publiée par Box et Archimag indiquent que la confidentialité et la sécurité des données est le premier frein à la démocratisation de cette technologie, devant les difficultés d’interprétation (hallucinations et approximations), pointées du doigt par 64 % des professionnels, mais aussi des préoccupations éthiques (48 %).
Néanmoins, pour lever ces freins, les plateformes de gestion de contenu adoptent peu à peu des environnements sécurisés où l’IA travaille exclusivement sur les données internes de l’entreprise. Ainsi, aucune source externe n’est exploitée, garantissant la confidentialité des contenus et des données. Reste aux entreprises à mettre en place des politiques internes afin d’encadrer le recours à l’IA pour que celle-ci devienne un véritable outil au service des métiers.