Publicité

Cloud : 8 digital workplaces françaises se posent en alternative à Microsoft 365

  • cloud-digital-workplace-france-alternative-microsoft.jpg

    cloud-alternative-microsoft-France
    "Avant de chercher à amener Microsoft 365 sur d'autres clouds, regardez-nous ! », exhorte Alain Garnier, président de Jamespot, et porte-parole du collectif de « digital workplaces". (Freepik/senivpetro)
  • Les spécialistes des « digital workplaces » made in France rappellent qu'ils offrent de solides alternatives aux services fournis par Microsoft, dont l'offre hébergée sur Azure ne peut plus (en l'état) être utilisée par les administrations françaises.

    Quoi de plus « souverain » qu'une solution française ? Pas grand chose, si l'on en croit les 8 éditeurs nationaux (Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et WIMI) qui viennent de s'unir pour rappeler aux services de l'État qu'ils sont en mesure d'offrir dès à présent « une alternative solide et opérationnelle à la suite Microsoft 365 ».

    Tout remonte à une note publiée mi-septembre par Nadi Bou Hanna, directeur interministériel du numérique, pour indiquer que « le recours à une offre de cloud commercial est uniquement possible si cette offre est qualifiée SecNumCloud » (par l'Anssi) et si elle « est immunisée contre les réglementations extracommunautaires ». Et en particulier le Cloud act américain, qui permet aux services de renseignement de ce pays d'accéder aux informations hébergées sur les serveurs des fournisseurs américains, quelle que soit la localisation de ces serveurs.

    enlightenedLire aussi : L'Etat demande à ses agents de ne plus utiliser Microsoft Office 365

    cloud-alternative-France-Microsoft

    Privilégier les clouds sécurisés

    Plusieurs possibilités s'offrent aux administrations qui souhaitent éviter cet écueil. La Dinum (Direction interministérielle du numérique) se propose, entre autres, d'étudier la possibilité d'héberger un service de messagerie ou de bureautique « sur le cloud interne de l'État » ou sur un « cloud commercial de confiance, mutualisé entre les ministères qui rejoindraient l'initiative. »

    Les clouds nationaux OVHcloud (OVH), Scaleway (Iliad) et Outscale (Dassault Systèmes), qualifiés SecNumCloud, font déjà figure de candidats sérieux. Whaller et WIMI s'appuient en effet, respectivement sur OVHcloud et Scaleway afin de proposer des versions souveraines et ultra-sécurisées de leurs outils de bureautique et de collaboration. 

    C'est aussi l'objectif de Bleu, une nouvelle société créée par Orange et Capgemini, qui prépare un « cloud de confiance » sur lequel pourront être hébergées les services Microsoft 365.

    enlightenedLire aussi : Livre blanc Digital Workplace : conseils et solutions pour l'adopter

    Un collectif de 8 digital workplaces de France

    « Mais avant de chercher à amener Microsoft 365 sur d'autres clouds – ce qui ressemble à une usine à gaz et n'a pas vraiment de sens –, regardez-nous ! », exhorte Alain Garnier, président de Jamespot, et porte-parole du collectif de « digital workplaces » hexagonales, en soulignant que les services en ligne des 8 éditeurs qui l'ont rejoint (cumulant 3 millions d'utilisateurs) sont déjà en place dans de nombreuses administrations et collectivités.

    enlightenedLire aussi : Des digital workspaces à la digital workplace : comment concevoir une solution qui convienne à tous ?

    « Nous commercialisons des services tout à fait comparables à ceux de Microsoft, par exemple pour la messagerie, le traitement de texte, le chat, la visioconférence ou le stockage de document. », explique ce spécialiste. Il ajoute que ces solutions « sont toutes hébergées par des acteurs eux aussi Européens » et qu'elles « sont donc éligibles à être intégrées dans des infrastructures certifiées SecNumCloud. »

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
    Publicité

    Serda Foramtions Efficacité Professionnelle 2023