Les bibliothèques, qu’elles soient universitaires, spécialisées ou de recherche, sont impactées plus que les autres par la transformation digitale : évolution des usages, nouvelles technologies, contraintes budgétaires, liens avec les étudiants, le corps enseignant et les chercheurs... De plus un nouveau défi s’offre à elles : l’implication dans les données de la recherche.
76 % des bibliothèques universitaires pensent jouer un rôle de plus en plus important dans la gestion et la valorisation des données de la recherche, mais également dans l’accompagnement des chercheurs sur ces sujets. C’est ce qui ressort de la deuxième enquête lancée par Ex Libris, en partenariat avec Archimag.
Créer de nouveaux services
Ce nouveau positionnement apparaît pour beaucoup comme une opportunité. De nouveaux services sont créés pour attirer les étudiants qui fréquentent toujours la bibliothèque, mais empruntent de moins en moins d’ouvrages. La bibliothèque devient hybride, et il s’agit également de former les étudiants en amont à la gestion des données de la recherche, pendant l’enseignement.
Les relations avec le milieu pédagogique et les chercheurs
Mais leur rôle ne s’arrête pas là : il s’agit également de s’intégrer dans les projets de recherche, de faire connaître l’expertise des bibliothécaires dans la gestion et la conservation des données, ou encore d’accompagner les chercheurs - souvent démunis - dans la valorisation des données et donc de leurs travaux. La France est en retard sur ces sujets, mais le projet Corpus lancé par la BNF vise par exemple
à déterminer les services et solutions que les bibliothèques pourraient proposer aux chercheurs dans les années à venir. Les bibliothécaires ont donc une carte à jouer. Aujourd’hui, 11 % seulement des bibliothèques universitaires offrent des services de gestion de données pour tous les projets de recherche, et 31 % pour certains projets seulement. 58 % des établissements n’ont pas encore entamé de démarches.
Avant tout, diffusion et valorisation de la recherche
Par quels moyens les bibliothèques s’engagent-elles dans les projets de recherche ? A 70 % dans la diffusion et la valorisation de la recherche. 65 % accompagnent les chercheurs en termes de méthodologie, 29 % ont développé des services de bibliométrie et 18 % s’investissent dans les DMP, data management plan ou plan de gestion des données de leur établissement.
Les contraintes budgétaires
Les tensions budgétaires dans les universités se répercutent bien évidemment sur les bibliothèques, et en premier lieu sur les ressources en personnel. Les situations sont contrastées : 37 % estiment que leurs budgets vont baisser dans les cinq prochaines années, et un autre 37 % espèrent que les chiffres seront stables. Seuls 26 % des répondants pensent que leurs budgets vont s’accroître, essentiellement sur deux axes : un nouvel aménagement des espaces et surtout un investissement dans les technologies de l’information.
Pour en savoir plus
Notre deuxième enquête annuelle menée conjointement par Archimag et Ex Libris est davantage approfondie et comporte de nouvelles questions. Menée début 2019, elle s’appuie sur 150 établissements répondants, avec 55 % de directeurs.trices de bibliothèques et 33 % de responsables de service. Ex Libris est une filiale de ProQuest, et fournisseur mondial de solutions dans le cloud destinées à l’enseignement supérieur.
Pour télécharger l’intégralité du Livre Blanc 2019, rendez-vous sur : https://www.archimag.com/livres-blancs/defis-bibliotheques-universitaires
