Depuis longtemps convertie au mouvement de l’open data et véritable visionnaire concernant les opportunités économiques qui en découlent, la Grande-Bretagne confirme son rôle de moteur en créant l’Open Data Institute, destiné à accompagner les entreprises vers une exploitation rentable des données publiques.
Présenté comme un laboratoire d’idées et un incubateur mettant en relation "les entreprises, les entrepreneurs, les chercheurs, le gouvernement et la société", l’Open Data Institute a officiellement ouvert ses portes hier dans le quartier de Shoreditch, à Londres. L’institution est destinée à aider les entreprises à exploiter les données, c’est à dire à imaginer des applications et services innovants liées à de nouveaux modèles économiques, afin de dégager tout le potentiel de ce marché émergeant en produisant de la valeur.
La création de l’ODI entre dans le cadre de l’engagement du gouvernement britannique d’ouvrir ses données publiques ; un vaste projet initié en novembre 2011 à l’occasion du discours d’automne du ministre des Finances et du Budget, Georges Osborne. Elle est co-fondée par le pape de l’Internet Tim Berners-Lee (directeur du W3C et inventeur du World Wide Web) et Nigel Shadbolt (professeur d’Intelligence artificielle à l’université de Southampton et co-créateur du portail data.gov.uk). Financée à hauteur de 10 millions de livres sur cinq ans par l’Etat, l’ODI a également reçu 750 000 dollars d’Omidyar Network, le fonds d’investissement du créateur d’eBay, Pierre Omidyar.
La Grande-Bretagne confirme ainsi son rôle de moteur dans le mouvement de l’open data. En France, le lancement du portail data.gouv.fr en décembre 2011 ainsi que la mission Etalab (intégrée depuis fin octobre au sein du nouveau Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique) a concrétisé une dynamique gouvernementale riche de promesses pour la création de nouveaux services numériques.