En 1993, Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie, inaugurait le Centre des archives du monde du travail (CAMT) dans l'ancienne filature Motte-Bossut de Roubaix. Le choix de ce bâtiment ne doit rien hasard : cette immense usine désaffectée revêt un fort caractère symbolique de par sa situation au cœur de l'ancien fleuron du textile nordiste. De façon plus prosaïque, ce site est également en mesure d'héberger d'importants volumes d'archives.
Le 1er janvier 2007, le Centre des archives du monde du travail était rebaptisé Archives nationales du monde du travail (ANMT). Ce service à compétence nationale collecte des archives produites par les entreprises, les syndicats, les comités d'entreprises, les associations œuvrant dans le monde du travail, les associations de lutte contre la pauvreté. On y trouve notamment des documents écrits, des manuscrits, mais aussi de photographies, des affiches et d'autres documents sonores et audiovisuels. Au total, les ANMT hébergent 50 kilomètres linéaires d'archives.
Un fonds composé à 95 % d'archives privées
La salle de lecture des ANMT permet à toute personne de venir consulter et étudier librement les documents conservés. L'inscription est gratuite et ouverte à tous sur présentation d'une pièce d'identité. En revanche, la communication des fonds d'archives obéit à des règles particulières. Composés à plus de 95 % d'archives privées, "les fonds des ANMT sont souvent soumis à des conditions de communicabilité spécifiques fixées par leurs ayants droit. Une démarche préalable peut donc s’avérer nécessaire (autorisation de consultation) avant la communication en salle de lecture" précisent les ANMT.
Il est également possible d'accéder à un certain nombre d'archives en ligne grâce à la numérisation d'une partie du patrimoine documentaire des Archives nationales du monde du travail.
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