En France, le numérique représente environ 2,5 % de l’empreinte carbone par an, avec les data centers contribuant à hauteur de 16 % de cet impact. C’est ce que révèle une étude de l’Agence de la transition écologique (ADEME) et l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) sur l'impact environnemental du numérique en France. Publiée une première fois en 2020, elle vient d’être mise à jour en janvier 2025 pour prendre en compte de nouveaux paramètres, comme les data centers.
Plus largement, l’étude met en lumière des projections préoccupantes : « l’empreinte carbone du numérique en France augmenterait d’environ 45 % en 2030 par rapport à 2020 », principalement en raison de l’explosion du trafic de données et de la croissance rapide du parc d’équipements, notamment avec l’essor des objets connectés.
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Sobriété numérique et éco-conception : des solutions pour un numérique durable
Malgré leur rôle essentiel, les data centers illustrent les défis environnementaux du numérique : leur fabrication et fonctionnement nécessitent des quantités massives de métaux rares et d’énergie puisqu’ils consomment 10 % de l’électricité nationale.
Face à ces enjeux, l’étude propose des leviers d’action comme la sobriété numérique et l’éco-conception des équipements. À l’horizon 2050, si aucune mesure significative n’est adoptée, l’impact des data centers pourrait tripler, alimenté par des technologies toujours plus énergivores. Cependant, les data centers hyperscales, qui se distinguent par leur taille, leur capacité à gérer des volumes massifs de données et leur évolutivité, présentent des opportunités d’optimisation grâce à des innovations comme le refroidissement passif ou l’utilisation d’énergies renouvelables.