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Formation professionnelle en infodoc : assidus, certes, mais vous pouvez mieux faire !

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    "Vous êtes 42 % à pointer du doigt la difficulté à libérer du temps et 32 % à avoir du mal à faire valider votre projet par la hiérarchie". (Pixabay/skeeze)
  • Vous avez été nombreux à répondre à l’enquête proposée par Archimag et Serda Formation. Où vous situez-vous ? De quelles formations avez-vous le plus besoin ? Avez-vous tenté les cours en ligne avec les Mooc ? Les compétences, ça se travaille...

    1131 personnes ont répondu à l’enquête formation lancée par Archimag et Serda Formation le 1er décembre 2014 ! Le traitement des résultats permet de considérer que les réponses obtenues émanent de professionnels confirmés avec une vision précise des métiers et des compétences associées.

    partir en formation

    41% d’entre vous souhaitent se former dans l’année en cours. La proportion est moindre concernant la formation certifiante (voir graphiques 1 et 2).

    Les motivations principales pour un départ en formation sont :

    • suivre l’évolution du métier ;
    • la prise en charge de nouvelles responsabilités ;
    • le besoin de maîtriser de nouveaux outils.

    Il est intéressant de noter que vous êtes 88% à maîtriser la demande de départ en formation.

    Une fois en formation, vos attentes concrètes portent à 50% sur la maîtrise de nouveaux outils ; viennent ensuite l’acquisition de méthodes (43%) et de bonnes pratiques (39%). Les échanges avec d’autres professionnels sont un souhait pour 30% d’entre vous. A l’opposé, les connaissances théoriques ne sont recherchées qu’à 23%

    En outre, on constate que les plus diplômés cherchent des méthodes, ceux qui le sont un peu moins visant la maîtrise d’outils. Probable effet réseau, plus le niveau hiérarchique monte et plus la demande d’échanges avec d’autres professionnels augmente.

    compétences et savoir-faire

    Les managers de l’information et leurs supérieurs hiérarchiques ne semblent pas suivre les mêmes priorités quant à la formation.

    Quelles techniques, méthodes et compétences faut-il acquérir ? Côté managers, le classement est le suivant :

    1. La gestion de la documentation
    2. La gestion des connaissances
    3. La dématérialisation
    4. La veille

    En revanche, l’ordre change pour les dirigeants avec d’abord la gestion des connaissances, ensuite la dématérialisation, puis la veille et enfin la documentation… S’ils ne voient pas la documentation comme une compétence essentielle, il est probable que les dirigeants l’incluent dans la dématérialisation - ne s’agit-il pas le plus souvent de documents ? - ainsi que dans la gestion des connaissances, également adossées à des documents.

    lointain data management

    Le data management arrive assez loin dans les compétences perçues comme importantes et à fort enjeu pour nos métiers, alors que les data ont une actualité forte et commencent à entrer dans les différents métiers. L’évolution de cette perception sera à surveiller dans le temps.

    Concernant les savoir-faire, trois d’entre eux se dégagent, toutes catégories confondues : la gestion de projet (37%), l’organisation (28%) et la communication (15%). Il y a cependant quelques nuances. Par exemples les populations plus jeunes misent plus sur la communication, alors que les hommes sont plus tournés vers la conduite de projet et les femmes vers l’organisation...

    après la formation

    Concernant l’amélioration des formations que vous suivez, vous êtes 42% à souhaiter avoir accès à des ressources après la session. Pour 36%, vous prendriez part à une communauté ayant suivi la même formation que vous afin de poursuivre les échanges. Vous êtes très sensibles à la possibilité d’être orientés en confiance (39%).

    Enfin, vous êtes 22% à souhaiter pouvoir bénéficier de formations individualisées sous forme de coaching.

    les freins au départ

    Vous êtes 42% à pointer du doigt la difficulté à libérer du temps et 32% à avoir du mal à faire valider votre projet par la hiérarchie. 25% trouvent les centres de formations trop loin de leur entreprise.

    Par ailleurs, vous êtes 31% à déclarer à ne pas trouver de formation adaptée à vos besoin. Ce chiffre semble très important et prouve que l’offre de service en formation a elle aussi besoin de s’adapter aux mutations de vos métiers.

    perception de l’environnement

    Globalement, les questions sur l’évolution et la transformation des métiers font l’objet de forts taux de réponses. Les facteurs les plus cités sont : la faible reconnaissance de votre métier en interne, le contexte économique difficile, les réorganisations internes et enfin le déséquilibre du marché de l’emploi.

    Cependant, point très positif, vous êtes 89% à y voir une opportunité et un renforcement de votre rôle de professionnel de l’information.

    l’expérience des Mooc

    Vous êtes 16% à avoir déjà expérimenté un Mooc (massive online open course) et 29% à l’envisager. 55% d’entre vous ne semblent pas tentés par l’aventure (voir graphique 3). Il faut rappeler que le marché du Mooc n’est pas du tout standardisé ; l’offre est florissante sur internet et les expériences divergent.

    Pour ceux qui en ont fait l’expérience, 80% apprécient la simplicité d’usage et la qualité technique de réalisation. Mais le manque d’interaction déçoit, tant avec les formateurs et les experts qu’avec les autres apprenants.

    Vous êtes en définitives 91% à voir les Mooc comme un complément aux formations traditionnelles et certainement pas comme une offre de substitution.

    Jean Gauthier
    Serda Formation


    +repères
    enquête : profil des répondants

    Enquête formation Archimag-Serda Formation lancée le 1er décembre 2014. 1131 répondants :

    La population la plus représentée est celle des 41-50 ans avec 33 % de l’ensemble, suivie des 31-40 ans (28 %) et des 51-60 (23 %). Les femmes s’imposent à hauteur de 74 %.

    Quatre secteurs d’activité dépassent 10 % : éducation-recherche (22 %), administration (14 %), média-culture-communication (14 %) et collectivités territoriales (11 %). Santé, télécom-informatique, industrie et banque-assurance-finance se situent entre 9 % et 5 %.

    Côté fonctions, les documentalistes viennent en premier (36 %), puis les bibliothécaires (14 %), les conseil-chef de projet (10 %), les archivistes (9 %), les veilleurs (5 %).

    Il y a 61 % de salariés et 23 % de managers.

    53 % des répondants ont un niveau master, 20 % une licence, 15 % bac+2.

    Près de 70 % ont quitté leur formation initiale depuis plus de 10 ans.


    +repères
    réforme de la formation

    La nouvelle réforme de la formation continue bouleverse le paysage et ouvre de nouvelles perspectives.

    Le CPF (compte personnel de formation) remplace le Dif (droit individuel à la formation). Il est ouvert pour tous les salariés, même les demandeurs d’emploi, et permet aux professionnels de faire leurs propres choix de formation et d’en faire la demande sans l’accord de l’employeur.

    Il n’est à ce jour mobilisable que dans le cadre de formations certifiantes ou diplômantes et à conditions que celles-ci soient inscrites au répertoire national des métiers (RNCP).

    Attention, si la demande se fait sans accord de l’employeur, le départ en formation s’effectue hors temps de travail.

    Le financement total de la formation n’est pas non plus garanti.

    Pour en savoir plus : formation-serda.com

     

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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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