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Génération Y : déclarée apte pour le flex office

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    la génération Y semble attacher de l’importance aux réseaux informels (rencontres sportives par exemple) et aux communautés de pratiques pour travailler en mode collaboratif. (Photo via Visual hunt)
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    Agés de 25 à 37 ans, ils forment la célèbre génération Y. Hyperconnectés, ils sont à la recherche de nouveaux modes de travail et semblent plébisciter les outils numériques les plus innovants. Sont-ils pour autant si différents des générations précédentes ?

    Ils sont nés entre 1980 et 1995. La "génération Y" représente aujourd'hui 13 millions de personnes en France soit 21 % de la population. Agés d'environ 25 à 37 ans, ils sont fraîchement entrés dans le monde professionnel ou bien travaillent déjà depuis une bonne douzaine d'année. Tous ont la réputation d'être hyperconnectés et technophiles. Et rarement une génération n'aura fait l'objet de tels préjugés, favorables ou défavorables : entreprenants et plus diplômés que leurs aînés pour les uns, narcissiques et incapables de se concentrer au-delà de cinq minutes pour les autres...

    Dans tous les cas, les entreprises doivent composer avec cette génération de travailleurs. Là commencent les difficultés ! Car la journée de travail ne se conçoit pas de la même façon pour un Y que pour un X (individu né avant 1980). Selon une étude de l'agence marketing MRY, les salariés nés avant 1980 effectuent leur journée de travail sur un mode classique : de 9 heures à 13 heures puis de 14 à 18 heures. Autrement dit, les moments consacrés au travail sont clairement distincts des moments réservés aux loisirs. Il en va tout autrement pour la génération Y : les périodes de travail et de loisirs ne cessent de s'enchevêtrer tout au long de la journée de travail. Un salarié peut ainsi s'accorder plusieurs parties de tennis de table entre deux rendez-vous professionnels, ce qui ne manquera pas de déboussoler son employeur ! Mais dans le même temps, la génération Y continue de travailler en dehors des horaires légaux de travail. Ce qui, au passage, risque de mettre à mal le droit à la déconnexion prévu par la fameuse loi El Khomry.

    Critiques avec les réseaux sociaux

    La génération Y a également la réputation d'être particulièrement bien équipée en technologie et services numériques : téléphones, tablettes, applications, réseaux sociaux. Avide de nouveautés, elle demande du matériel innovant et certaines entreprises n'hésitent pas à fournir une tablette à leurs employés. Mais à y regarder de plus près, certains mythes méritent d'être relativisés : "La faible participation des jeunes aux réseaux sociaux d’entreprise - internes - nous a surpris", soulignent les auteurs d'une étude consacrée à la génération Y.

    "Les jeunes sont très critiques des réseaux sociaux, notamment chez Orange, Schneider Electric ou BNP Paribas. Ils se plaignent du trop-plein d’information, ne se retrouvent pas dans l’ergonomie et ne voient pas l’intérêt d’y consacrer du temps".

    Souvent présentés comme l'outil collaboratif par excellence, les réseaux sociaux d'entreprise (RSE) seraient donc boudés par les salariés les plus jeunes. "Aucun des interviewés de BNP Paribas ne dit utiliser le réseau social de son entreprise. Les jeunes interviewés ne voient pas l'intérêt de leur RSE sauf pour se connecter au réseau des anciens des écoles (comme chez Accenture), à la communauté Yes chez BNP Paribas CIB ou pour les news internes chez SFR", constate l'étude. En revanche, la génération Y semble attacher de l'importance aux réseaux informels (rencontres sportives par exemple) et aux communautés de pratiques pour travailler en mode collaboratif.

    Et la génération Z ?

    Même son de cloche selon une étude Edenred/Ipsos menée auprès de 14 000 salariés (de toutes générations) dans 15 pays : "L'immersion dès leur plus jeune âge dans le digital a probablement façonné leurs comportements, mais pas au point de transformer fondamentalement leur rapport au travail", estiment les auteurs de l'étude. Ainsi les qualités recherchées dans les entreprises ne sont guère différentes entre les moins et les plus de 30 ans : 57 % des moins de 30 ans attendent que l'entreprise valorise les efforts de chacun (62 % pour les plus de 30 ans). 29 % des moins de 30 ans demandent de la flexibilité dans l'organisation du travail (28 % pour les plus de 30 ans).

    Mais déjà un prochain défi point à l'horizon : comment travailler avec la génération Z née après 1995 ?

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