Une suite logique après sa transformation numérique réussie.
23 000 pages y sont imprimées chaque année. Les coûts d'impression destinés aux quelques 3 200 irréductibles abonnés de son édition papier, publiée six jours par semaine et comprenant les différents arrêtés, décrets et textes de lois, ont donc de quoi laisser songeur. Le Journal Officiel (JO) a pourtant victorieusement opéré son virage numérique puisqu'il compte près de 65 000 abonnés à sa version électronique gratuite, disponible sur internet. Du gaspillage, estime la Cour des Comptes, ce que confirme un rapport sénatorial enregistré le 1er juillet dernier. Fort de ce constat, celui-ci préconise l'arrêt pur et simple de l'impression papier du JO d'ici 2016.
Le JO papier, c'est dépassé
"Dans la mesure où le JO papier n’a plus aujourd’hui que 3 129 abonnés, contre 64 726 abonnés au sommaire du JO électronique, il me semble indispensable de confirmer, par une déclaration officielle, l’intention d’arrêter l’impression du JO papier à la fin de l’année 2016" a déclaré le sénateur UMP Philippe Dominati devant ses pairs lors de la présentation de son rapport. Et d'ajouter que cette décision appartient désormais à Didier François, le nouveau directeur de la Dila (Direction de l'information légale et administrative), chargée d'assurer la diffusion des textes réglementaires français ainsi que l'impression du JO. "Il est vrai qu’il était important pour l’Etat régalien d’avoir la maîtrise de l’impression rapide des documents officiels, a-t-il précisé sur Europe 1 ; mais maintenant c’est dépassé. Il faut que le JO continue, mais qu’il soit numérique".