Racheté au mois d'avril dernier par un éditeur coréen, Systran présente une nouvelle solution de traduction et espère consolider ses positions sur le marché asiatique.
Lors de sa création en 1968, aux Etats-Unis, Systran permettait de traduire une seule paire de langues : anglais-russe. En pleine guerre froide, les milieux de la défense et du renseignement s'intéressaient de près aux documents russes... Près d'un demi-siècle plus tard, l'éditeur lance Systran Enterprise Server 8 capable de traiter 130 combinaisons de langues : français-arabe, japonais-allemand, anglais-chinois, pashtoune-anglais, etc... Pour des raisons de sécurité, cette nouvelle version se déploie chez le client soit dans ses locaux, soit dans un cloud privé. Grâce à de nouvelles API, elle s'intègre désormais plus facilement dans les applications et les processus métier de l'entreprise.
Rachat coréen
Parmi les nouvelles langues supportées par Systran, on note une forte présence d'idiomes asiatiques : vietnamien, indonésien, thaï, malais... Ce phénomène ne doit rien au hasard. Systran a été racheté au mois d'avril 2014 par CSLI un éditeur coréen de logiciels de traduction. Cette opération lui permet de consolider ses positions sur le continent asiatique. "Ce rachat assure également à Systran des capacités d'investissement pérennes dans le domaine de la recherche et du développement" se réjouit Guillaume Naigeon, Directeur général de Systran.
Avec ce nouveau produit, Systran vise trois types de clients : les très grandes entreprises mondialisées, le secteur de la défense et du renseignement, ainsi que les professionnels de la traduction.
Parallèlement, l'éditeur passé sous pavillon coréen propose une boîte à outils pour les développeurs (Linguistic Development Kit). Les éditeurs et les développeurs pourront y trouver des "librairies" composés de services linguistiques suscpeptibles d'être embarqués dans des applications de veille ou de recherche documentaire : détection d'entités (noms de personnes, lieux...), compression de textes...