Premiers pas dans la documentation
Après un début de parcours universitaire orienté vers la communication (avec un master obtenu à la KEDGE Business School de Marseille), Ugo Verdi décide de se reconvertir. « J’ai eu une première expérience en tant que producteur de l’information, mais je préférais travailler sur l’organisation documentaire ».
Originaire du sud de la France, il arrive à Lyon en 2014 pour entamer son deuxième master, et se spécialise en information scientifique et technique à l’Enssib.
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Une fois son diplôme décroché, il obtient quelques mois plus tard son premier emploi en tant que documentaliste à l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, basée à Lyon. « Mon rôle a été de mener un projet de refonte du système d’indexation des études de l’Agence de l’eau, en soutien de la directrice du service documentaire », se souvient-il.
Besoin d’enseigner
Suite à une première expérience dans le secteur privé, Ugo Verdi décide de passer le Capes (Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré). « Je voulais acquérir des connaissances dans le monde professionnel avant de passer ce diplôme. La pédagogie et la formation m’ont toujours plu », confie-t-il. Pour l’obtenir, il suit un troisième master en documentation à l’Université Jean Moulin Lyon 3.
« Les deux années qui ont suivi se sont avérées très intenses en ce qui concerne le rythme. Le bagage théorique à assimiler, la préparation du mémoire, ainsi que le stage forment une charge phénoménale de travail ». L’année 2017 marque l’obtention de son Capes, de ses débuts dans l’enseignement, mais également l’idée d’entreprendre une thèse.
La data literacy
Arrivé en 2018 sur Paris, il exerce son métier de professeur-documentaliste pendant trois ans au collège Jean-Baptiste Clément de Dugny (93). C’est parallèlement qu’il met un pied dans le monde universitaire. « Grâce à mon ancienne directrice de master, j’ai transformé mon mémoire de 135 pages en un article d’une vingtaine de pages », explique-t-il.
Il les envoie ensuite à H²PTM, une conférence en documentation, qui accepte le papier. « J’y ai présenté mon travail fin 2019. J’ai alors rencontré celui qui allait devenir mon directeur de thèse : Olivier Le Deuff ».
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Par l’intermédiaire d’un ami, il recroise quelque temps plus tard le chemin d’Olivier Le Deuff, avec lequel il sympathise. Il lui fait part de son idée de thèse. « Il était professeur-documentaliste et avait travaillé sur la literacy », poursuit-il. « Nous avions des centres d’intérêts communs ».
Il entreprend officiellement sa thèse sur la data literacy en novembre 2020. « Je travaille sur les discours et sur l’épistémologie de la donnée ; un sujet qui ne faisait pas encore l’objet d’une thèse en France : la porte était donc grande ouverte », s’enthousiasme-t-il.
Des objectifs à accomplir
À la rentrée 2021, Ugo Verdi devient attaché temporaire d’enseignement et de recherche sur les notions de datavisualisation et de veille au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM). Un lieu qu’il trouve assez prestigieux, en raison des personnalités qui travaillent dans l’établissement et qu’il avait découvertes auparavant lors de ses différents travaux.
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« J’ai été renouvelé pour une nouvelle année, dans le but de finir ma thèse », explique-t-il. « C’est un poste extrêmement prenant. Je n’ai jamais autant travaillé de ma vie ! » Pour l’avenir, de nombreuses possibilités s’ouvrent à lui. « J’aimerais décrocher un poste de maître de conférences, ou exercer pourquoi pas dans de grands organismes ou des ministères sur les thématiques que je traite au quotidien ».
Il like
- Son auteur préféré : H. P. Lovecraft. Par-delà la richesse de son univers, l’ambiance posée dans ses récits reste inégalée.
- Son film préféré : « Ghost in the shell » de Mamoru Oshii, pour ses réflexions toujours actuelles sur la cybernétique.
- Son activité préférée : La lecture, qui reste évidemment un plaisir indétrônable !