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Au sommaire :
- Dossier - Veille financière et market intelligence : quels profils ?
- Prescillia Lelgouarch, responsable d’une cellule de market intelligence : communiquer pour être identifiée
- France Gesta, analyste market intelligence : un avantage stratégique
- Sandrine Nicolas, documentaliste-veilleuse à la Fédération bancaire française : comment la FBF veille sur son environnement réglementaire
- Les bonnes pratiques de la market intelligence : deux experts livrent leurs conseils
Avec 330 entreprises bancaires adhérentes, dont 117 banques étrangères, la Fédération bancaire française (FBF) doit faire attention à son environnement et à sa communication. Elle joue en effet le rôle de porte-parole de la profession sur tous les grands enjeux du secteur, notamment réglementaires.
La FBF représente également la profession bancaire auprès des médias, des cercles politiques et institutionnels, des consommateurs, des associations professionnelles, des enseignants ou encore des centres de réflexion.
Parmi les 128 collaborateurs de la FBF, le "Service éditorial, adhérents et Info-Veille", qui compte quatre personnes, a pour missions de conduire une veille réglementaire et institutionnelle à plusieurs échelles : française, européenne et mondiale.
"Nous menons cette veille sur de multiples sources", explique Sandrine Nicolas, documentaliste-veilleuse ; "le Journal officiel, les autorités du secteur bancaire et financier, les acteurs institutionnels publics tels que les ministères, les organisations internationales, et les autres associations professionnelles. Ces sources sont importantes, car elles sont susceptibles d’impacter de près ou de loin le secteur bancaire et financier."
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Passée par une double formation de juriste et de langues étrangères appliquées (anglais/espagnol) sanctionnée par un DEA droit international public, Sandrine Nicolas a ensuite intégré l’INTD-Cnam en vue de devenir cheffe de projet en ingénierie documentaire.
Au sein de la Fédération bancaire française, elle réalise, en binôme avec une personne chargée de communication, une veille qui vise deux publics : le public interne (composé de chargés de mission, soit près de quarante personnes) et le public externe qui rassemble les banques membres de la FBF.
Trois niveaux de veille
Le corpus de veille, quant à lui, est organisé autour de trois niveaux en fonction du caractère urgent et impactant des informations collectées :
- un premier corpus est crawlé trois fois par jour (organismes publics français et internationaux)
- le deuxième corpus est crawlé une fois par jour
- le troisième corpus est crawlé une fois par semaine
"Cela représente 400 pages web crawlées chaque semaine, dont 250 tous les jours. Ce corpus est très orienté sur le secteur bancaire et financier, mais nous pouvons lui ajouter des sources de veilles ponctuelles pour des besoins métier ou pour des événements particuliers comme la COP 27 (conférence des Nations unies sur les changements climatiques 2022, qui s’est tenue à Charm el-Cheikh en novembre 2022)", précise Sandrine Nicolas.
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Le service de veille répond en effet à des demandes ponctuelles émanant des chargés de mission de la FBF. De même, chaque nouvel arrivant à la Fédération bancaire française se fait présenter ce service ainsi que les ressources documentaires disponibles lors de son intégration.
Dans un deuxième temps, un rendez-vous lui est proposé pour savoir si ses besoins informationnels sont satisfaits et éventuellement ajuster l’offre documentaire.
Veiller sur les sources plutôt que sur des mots-clés
Côté outils, le choix s’est porté sur KB Crawl qui est utilisé depuis une dizaine d’années. "Après en avoir testé plusieurs, nous avons retenu celui-ci qui nous permet d’orienter notre veille sur des sources plutôt que sur des mots-clés. En appui, nous utilisons Talkwalker pour une surveillance de certains mots-clés sur le web."
Une fois l’information collectée, elle est diffusée via un extranet ouvert aux membres de la FBF, des alertes quotidiennes, ainsi qu’une newsletter hebdomadaire.
"Ce métier demande un esprit de curiosité, car il ne faut jamais rester sur ses acquis", constate Sandrine Nicolas ; "il faut également faire preuve de rigueur, d’organisation et de méthode. Et plus que jamais, il faut se préoccuper de la fiabilité des sources. D’autant plus que l’intelligence générative risque de bouleverser notre métier…"
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Son profil en trois infos :
- sa formation : DEA Droit international public et INTD-Cnam.
- 3 qualités essentielles : curiosité, rigueur, méthode.
- 3 outils utilisés : KB Crawl, Talkwalker, Extranet.