Intervenu en duplex lors du South by Southwest d'Austin, au Texas, le co-fondateur de Wikileaks Julian Assange a porté un diagnostic inquiétant sur l'internet actuel.
Cela fait plus de 650 jours que Julian Assange réside dans l'ambassade d'Equateur, à Londres. C'est en duplex depuis son refuge que le co-fondateur de Wikileaks est intervenu le 8 mars pour évoquer la surveillance du web par les gouvernement lors du South by Southwest (SXSW), le festival dédié aux nouvelles technologies d'Austin, au Texas.
Selon lui, le web serait le théâtre des opérations d'une guerre opposant journalistes, activistes et société civile d'un côté et les agences de surveillances des pays occidentaux (NSA américaine, GCHQ britannique, etc) de l'autre. "Le Web s'est à tel point rapproché du monde réel que les deux sont désormais liés, a-t-il expliqué ; les lois du Web s'appliquent à la société civile. Ce qu'il se passe aujourd'hui est donc une occupation militaire de cet espace civil par les gouvernements occidentaux, et c'est très grave".
Selon le co-fondateur de Wikileaks, l'individu ne peut s'extraire de l'outil de surveillance totalitaire mise en place par "les espions, les militaires, les gouvernements et les prestataires privés". Et de lancer : "ce qui se passe est un hold-up énorme, opéré par les gens qui ont déjà acquis le pouvoir".
Des réponses vagues
Le Monde rapporte qu'Assange est resté vague face aux questions pressantes de l'assistance réclamant des réponses à ce "lugubre" diagnostic. "Il faut que nous fassions quelque chose, chacun d'entre nous, nous n'avons plus le choix" a-t-il clamé. Prenant en exemple les "nouveaux réfugiés" que sont certains activistes et journalistes en "exode", il ajoute que c'est en utilisant les moyens de communication disponibles en ligne, que l'on peut faire la différence. Et de préciser : "C'est comme ça que je suis ici avec vous aujourd'hui".
