En 2015, la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés a reçu près de 450 plaintes de personnes physiques confrontées à un problème de réputation en ligne.
Les internautes commenceraient-ils à prendre conscience de leur réputation numérique ? Plus d'un tiers des plaintes reçues par la Cnil (36 %) concerne la diffusion de données personnelles (noms, commentaires, photos...) diffusées sur le web.
En 2015, la Commission Nationale pour l'Informatique et les Libertés a reçu près de 450 plaintes de personnes physiques qui se sont vu opposer un refus à une demande de déréférencement effectuée auprès d'un moteur de recherche. Les demandes des internautes portent essentiellement sur la suppression de "liens diffusés sur des annuaires, des blogs, pages web perso, des sites marchands, des sites de presse et des réseaux sociaux" explique la Cnil.
76 % de réponses favorables
La Cnil est intervenue auprès des moteurs de recherche dans 30 % des dossiers traités et a reçu de leur part 76 % de réponses favorables.
Exemple concret : Monsieur T. demande le déréférencement de deux liens pointant vers la fiche descriptive de son brevet déposé en 2006 car cette fiche indique son identité et son adresse personnelle. Il ajoute que le brevet est désormais caduc et souhaite que ses coordonnées personnelles soient plus diffusées en ligne. Monsieur T. estime que ces informations ne répondent pas à une obligation légale et comportent un risque d'atteinte à sa vie privée.
Selon la Cnil, la demande de déréférencement de Monsieur T. est fondée car "l'inclusion de ces informations dans les résultats du moteur de recherche Google n’est pas pertinente au regard de l’intérêt du public à en connaître".