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Automatiser des processus ou créer des applications sans saisir une ligne de code, c’est le concept du no code. L’idée : s’affranchir de la complexité des systèmes de programmation en utilisant des outils tels que des modèles graphiques ou des systèmes d’automatisation.
Et ce, comme le workflow, dont le but est de déclencher automatiquement des actions en fonction des événements qui surviennent. Mais les outils les plus simples d’utilisation peuvent avoir des options limitées. C’est donc là qu’intervient le low code, qui signifie « peu de code ».
Il peut alors permettre d’enrichir une application grâce à des fonctions spécifiques, qui nécessitent un peu de codage. 10 à 30 % des lignes sont ainsi codées par un développeur.
Simplifier la création, gagner du temps, faire face à la pénurie de développeurs
Si le no code est plutôt destiné aux utilisateurs qui n’ont pas ou peu d’expérience dans le développement d’application, il serait quand même utilisé par différents profils. Car même pour les développeurs, l’intérêt de ces plateformes est de simplifier et d’accélérer le développement d’outils informatiques.
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Les entrepreneurs font également partie des utilisateurs. Occupés à développer leur business et à trouver un modèle économique pertinent, ils n’ont pas forcément le temps ni les compétences pour développer leur application. Ces technologies permettent donc de simplifier la création, de gagner du temps, mais également d’apporter une réponse face à la pénurie de développeurs.
64 % des applications créées en no code d’ici 2024
Ce qui font d’elles des outils de plus en plus prisés. Selon une étude du cabinet Gartner, spécialisé dans l’analyse des marchés IT, le marché du low code/no code a progressé de 23 % en 2021. Et la part des applications créées via des plateformes low code/no code devrait même atteindre 64 % d’ici 2024.
Ces outils sont proposés par les plus gros éditeurs tels que Microsoft ou Salesforce, mais les acteurs sont nombreux sur le marché. Ils proposent d’ailleurs une multitude d’outils qui s’adaptent aux différents besoins. Les plateformes Squarespace, Webflow ou Wordpress vont par exemple permettre de créer un site web.
De la landing page - sur laquelle les internautes arrivent après avoir cliqué sur un lien externe - au site e-commerce, en passant par la marketplace. Glide, Goodbarber ou Buildfire servent, quant à elles, à réaliser une application mobile. Et pour la gestion des données, des outils comme Quickbase ou Google Sheet peuvent être utilisés.
Ces différents outils sont également adaptés au type d’utilisateurs. Les programmes de Pegasystems, notamment, ciblent en particulier les développeurs, grâce à des options avancées.
Favoriser l’innovation
Pour automatiser certains processus, la société australienne, spécialisée dans les télécommunications, Telstra s’est notamment appuyée sur la plateforme Checkbox. Elle a ainsi mis en place des systèmes automatisés pour les demandes juridiques notamment, comme les accords de non-divulgation ou de modification des protocoles d’accord.
Mais les plateformes no code et low code peuvent également permettre aux entreprises d’innover plus facilement. La SNCF a, pour sa part, utilisé une solution low code pour créer un catalogue de formation, un outil de rapport d’incident, mais également une application permettant de réserver des véhicules.
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Via ces projets, la société a également pu mettre entre les mains des salariés, peu ou pas compétents en matière de développement informatique, la construction d’applications. Ainsi, 2 500 personnes partagent aujourd’hui leurs pratiques autour d’une dizaine d’applications métier.
Aussi, la société s’est appuyée sur quatre outils no code, pour tester un nouveau dispositif d’embarquement, basé sur la réservation de créneaux en amont, pour les trains OuiGo. L’intérêt pour les entreprises est en effet de gagner en efficacité, mais également de pouvoir tester rapidement de nouveaux concepts.