Des cyberattaques d’une “intensité inédite” ont touché plusieurs services en ligne de l'État entre le dimanche 10 mars et le lundi 11 mars. Suite à ces attaques informatiques, qui ont visé plusieurs services ministériels français selon la méthode du "déni de service" (DDoS), qui consiste à submerger de requêtes un site pour le faire tomber, la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête le mardi 12 mars, confiée en co-saisine à la DGSI et au C3N, le Centre de lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie nationale. Les ministères de la Culture, de la Santé, des Affaires sociales, de l’Économie et des Finances, de la Transition écologique et les services du Premier ministre ont notamment été ciblés par cette cyberattaque.
Une cellule de crise composée d'équipes de la Dinum (direction interministérielle du numérique) et de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) a été activée dès le dimanche 10 mars au soir afin de contrer l'attaque et rétablir la continuité des services informatiques. Matignon affirme que "l’impact de ces attaques a été réduit pour la plupart des services" et que l’accès aux sites de l'État a également été "rétabli".
Revendication des attaques informatiques
Ces cyberattaques ont été revendiquées sur l'application Telegram par différents groupes de hackers, dont le groupe Anonymous Sudan, proche de la Russie et des causes islamistes.
Nicolas Arpagian, spécialiste des risques numériques et vice-président de Headmind Partners, estimait à l’antenne de Franceinfo ce lundi 11 mars, que le but de ces attaques informatiques est “de rendre inopérante temporairement une plateforme. Cette attaque peut servir à faire des opérations d’influences pour rendre visible les failles d’un système".