A son tour, la fonction publique se penche sur les menaces que l'intelligence artificielle fait peser sur l'emploi. Selon une étude réalisée par les élèves de l’INET (Institut national des études territoriales), 20 % des postes d'une commune témoin sont concernés, voire très concernés, par l’IA générative : 5 % de ces postes sont très concernés et 15 % sont concernés. "Les filières administrative et culturelle sont nettement plus concernées que les filières techniques, sociale et médico-sociale" constatent les auteurs de l'étude ; "ce point est cohérent avec la capacité de l’IA générative d’effectuer des tâches de métiers de bureau ou de création, plutôt que des tâches manuelles".
Deux fonctions semblent particulièrement visées selon l'Inet : agent d’accueil et assistant de gestion.
La catégorie C est particulièrement concernée
Les analyses de l'Inet correspondent, peu ou prou, à celles de l’Organisation mondiale du travail qui estime que les employés de bureau constituent le groupe de métiers le plus concerné par l’IA générative.
"En moyenne, près de 82 % de leurs tâches peuvent être effectuées, en totalité ou en partie, par une IA générative comme GPT 4" souligne l'Inet ; "il en résulte en conséquence que les agents de catégorie C représentent la part la plus importante des métiers très concernés par des évolutions potentielles."
Confrontée à ces défis inédits, l'Inet fait une série de recommandations reposant notamment sur la formation en lien avec le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale). Autre préconisation, associer les partenaires sociaux aux travaux sur la question de l’IA afin de donner naissance à une cadre d'usage de l'intelligence artificielle au sein des collectivités.