Le Registre international du patrimoine mondial de l’Unesco « Mémoire du monde » compte désormais près de 500 inscriptions de documents et collections documentaires.
Créé par l’UNESCO en 1992 pour protéger le patrimoine documentaire mondial, ce registre compte notamment sept nouveaux documents français : les « Essais » de Montaigne, la tenture de l’Apocalypse d’Angers, les archives du Mouvement international ATD-Quart Monde, le film Shoah de Claude Lanzmann, le corpus des registres identifiant les personnes en esclavage dans les anciennes colonies, les archives des Conseils internationaux de physique et de chimie Solvay, et les manuscrits enluminés de l’École de la Cour de Charlemagne.
Ces nouveaux corpus viennent enrichir la « Mémoire du monde » qui compte un patrimoine documentaire déjà bien fourni : les archives de la Société des Nations, le journal d’Anne Frank, les archives royales de Madagascar, les archives de la bibliothèque de l’académie hongroise des sciences… Côté français, on trouve les archives scientifiques de Louis Pasteur, la bibliothèque de l’abbaye cistercienne de Clairvaux à l’époque de Pierre de Virey (1472), la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, le mandement de François 1er instituant un dépôt légal obligatoire pour les imprimés produits en France, les films des frères Lumière, et l’appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle.
Des collections documentaires originaires des cinq continents en formats divers
Au total, la France "contribue" à hauteur de 21 documents au programme Mémoire du monde qui couvre des collections documentaires originaires des cinq continents et produits dans différents formats : imprimés, graphiques, audiovisuels, numériques.
Tout pays, y compris un État non membre de l’Unesco, peut déposer une demande d'inscription au Registre international du patrimoine mondial de l’Unesco. Celle-ci est alors examinée par des experts – archivistes, historiens, bibliothécaires, ethnologues… – qui remettent une recommandation préliminaire. Celle-ci est à son tour étudiée par un comité international avant d’être proposée au Secrétariat général de l’Unesco. Qui prend la décision d’inscrire, ou non, un document au registre de la mémoire
du monde.