Prêt d'ebooks : les bibliothécaires britanniques montent au créneau

Dans les bibliothèques européennes, le prix d'un ebook est encore bien souvent supérieur au prix public. Maria Elena/Flickr

 

Le principal groupement professionnel du Royaume-Uni apporte officiellement son soutien à la campagne européenne militant pour le prêt d'ebooks en bibliothèque.

Les bibliothèques devraient pouvoir prêter des livres numériques comme elles le font avec les livres papier. C'est ce que réclame en substance le Cilip (Chartered institute of library and information professionals), le principal organisme professionnel pour bibliothécaires et spécialistes de l'information. A l'occasion de la Journée mondiale du livre de l'Unesco du 6 mars dernier, Barabara Band, la présidente du Cilip a appelé à ce que les restrictions imposées sur le prêt d'ebooks dans les bibliothèques publiques soient levées.

The Bookseller rapporte que seuls 7 titres de fiction pour adultes sur les 50 les plus empruntés en 2012 étaient disponibles en format numérique. Et parfois moins, selon le fournisseur de service de l'établissement. Citant ces chiffres, le Cilip rappelle que seuls certains éditeurs, dont HarperCollins et Hachette, autorisent le prêt de leurs ebooks en bibliothèque.

Legalize it !

"Les bibliothèques publiques jouent un rôle essentiel en fournissant à chacun la possibilité d'accéder à l'information, la lecture et la connaissance, a déclaré Barbara Band ; nous avons besoin d'une législation du droit d'auteur permettant aux bibliothèques de jouer leur rôle, qui soit adapté à l'usage dans l'ère du numérique et qui prévoit un paiement raisonnable pour les auteurs et les éditeurs". Le Cilip a donc officiellement apporté son soutien à la campagne européenne "Legalize it!" militant pour le droit des bibliothèques à acheter et prêter des livres électroniques.

Les podcasts d'Archimag
La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.