L'étude 2012 réalisée par Couperin et l'ADBU montre que le mouvement des archives ouvertes de la recherche est désormais bien ancré en France. Mais les bibliothécaires et les documentalistes regrettent la faible implication des chercheurs.
En 2012, 50 % des archives ouvertes de la recherche étaient en service contre 29 % quatre ans plus tôt. Quant aux projets en réflexion, ils s'élèvent à 25 % contre 53 % en 2008. "On mesure le chemin parcouru en quatre ans, mais aussi tout ce qu'il reste à accomplir" souligne le Consortium Universitaire de Publication Numérique (Couperin) qui vient de publier, avec l'ADBU, les résultats d'une enquête menée auprès des bibliothèques et des centres de documentation.
Cette étude, réalisée au premier trimestre 2012 auprès de 178 institutions répondantes, montre que le mouvement des archives ouvertes représente un outil de communication pour les établissements de recherche mais aussi pour les chercheurs. 64 % des répondants estiment que leurs dépôts d'archives ouvertes est motivé par la diffusion et la visibilité des contributions.
La typologie des documents déposés fait apparaître une majorité de thèses (72 % des réponses) ainsi que des articles et des conférences en pré ou post-publication. Depuis 2008, le nombre de dépôts a considérablement augmenté : + 78 %.
Ce mouvement à la hausse est cependant tempéré par la difficulté rencontrée par les bibliothèques et les centres de documentation à impliquer les chercheurs. Solution envisagée : inviter les chercheurs à à participer non seulement au dépôt mais également, plus en amont, à la définition de projets et d'objectifs. Selon Couperin, "il s'agit de faire des archives ouvertes un peu moins la chose des documentalistes et un peu plus celle des chercheurs".