L’ouverture incomplète des données publiques de la RATP

Le plan du métro peut désormais être utilisé par les développeurs RATP

 

 Après plusieurs mois d’atermoiement, la RATP a finalement autorisé les développeurs d’applications mobiles à utiliser librement ses plans de métro et de RER. « Nous voulons permettre à des tiers d’imaginer de nouvelles manières d’exploiter nos données afin de faciliter la vie des voyageurs » explique la RATP. Un ton conciliant qui contraste avec le refus opposé jusqu’ici par la Régie aux promoteurs de l’open data en France.
En 2011, l’application CheckMyMetro avait failli être retirée de l’App Store par Apple à la demande de la RATP. Cette application gratuite propose le plan du métro parisien et les horaires de passage des trains. Or la RATP souhaitait être la seule à diffuser ces informations sur son site et son application officielle.

Rester à l’écoute des développeurs

Changement de cap donc avec cette décision qui réjouit les acteurs de la filière française de l’open data. Mais attention, mais tout ne sera pas permis. Sont autorisées certaines données comme les positions géographiques des stations, les données de qualité de l’air mesurée dans les stations, les commerces de proximité agréés par la RATP. En revanche, les horaires de passage des trains ou la position des sorties de station ne pourront être utilisées par des tiers.
Une restriction que regrettent les développeurs qui soulignent qu’il s’agit là des données les plus demandées par les voyageurs. La RATP affirme « rester à l’écoute des développeurs » mais sans s’engager sur une libération prochaine de ces données.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.