Le FBI mise sur le traitement documentaire enrichi

Le logiciel Sentinel est utilisé par les 20 000 employés du FBI Archimag

 

Après six ans de développement, l'agence de renseignement vient de déployer un nouveau système d'information.

Depuis le 1er juillet dernier, les 20 000 employés du FBI (Federal Bureau of Investigation) accèdent à leurs données via une nouveau système d'information baptisé Sentinel. Les agents et les analystes de l'agence de renseignement états-unienne peuvent désormais consulter et enrichir leurs dossiers documentaires grâce à des fonctions de recherche étendues. Sentinel est doté d'un outil capable de lier des des dossiers entre eux alors qu'ils sont dispersés dans différentes bases de données de l'agence. Selon le directeur du FBI, Robert S. Mueller, "le déploiement de Sentinel marque une étape importante dans le domaine des technologies de l'information au sein du FBI".

Lancé en 2006, le projet Sentinel aura coûté 450 millions de dollars (environ 360 millions d'euros) et a été ajourné à plusieurs reprises. Selon les témoignages des rares personnes étrangères au FBI qui ont eu accès au logiciel, son apparence ressemble à l'interface de Microsoft Outlook : un panneau de navigation sur la gauche de l'écran, un menu déroulant et une série de dossiers dont l'un intitulé "My Work" permet à l'utilisateur de placer des documents existants ou d'en créer un nouveau. Les métadonnées, quant à elles, sont codées à l'aide de couleurs (vert pour les adresses, rouge pour les noms, etc...).

Le FBI souligne que Sentinel pourra faire l'objet d'améliorations en fonction des retours d'expériences et des observations des utilisateurs.

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Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.