L'Unesco célèbre le patrimoine audiovisuel mondial

Un patrimoine menacé par l'obsolescence technologique. Nations Unies/Mark Garten

 

La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel est placée cette année sous le thème du triptyque : Voir, Entendre, Apprendre

L'appel du 18 juin 1940 lancé par le Général de Gaulle... Les enregistrements du prestigieux concours de piano Chopin de Varsovie... Les films consacrés à la Bataille de la Somme en 1916... Ces documents audiovisuels ont un point commun : ils sont inscrits au Patrimoine mondial de l'audiovisuel de l'Unesco. C'est en 2005 que l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé de célébrer, chaque 27 octobre, le patrimoine audiovisuel mondial. Cette Journée internationale a pour vocation de sensibiliser les institutions culturelles aux dangers qui pèsent sur leurs collections.

Les documents audiovisuels sont en effet relativement récents mais présentent la particularité d'être fragiles et vulnérables. Les archives sonores et cinématographiques fixées sur des bandes argentiques se dégradent souvent bien plus vite que le papier. Ces supports sont par ailleurs en voie d'obsolescence technologique et doivent être numérisés afin de répondre aux pratiques documentaires contemporaines.

En collaboration avec le Conseil de coordination des associations d'archives audiovisuelles (CCAAA), l'Unesco mène des actions de sensibilisation planétaire car son constat est préoccupant : "L'ensemble du patrimoine audiovisuel mondial est menacé. Il n'est à l'abri nulle part." Les institutions culturelles sont donc invitées, aujourd'hui, à présenter leurs collections audiovisuelles et leurs programmes de valorisation.

La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel mondial sur le site de l'Unesco.

Les podcasts d'Archimag
Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.