Xavier Galaup : nouveau président de l’IABD

Le directeur de la Bibliothèque départementale du Haut-Rhin Xavier Galaup a été nommé à la tête de l’Interassociation archivistes – bibliothèques – documentation (IABD) le 27 septembre dernier. Rencontre avec le successeur de Dominique Lahary, à peine ses nouvelles fonctions prises.

Les bibliothèques seraient-elles un vivier de présidentiables pour l’Interassociation archivistes – bibliothèques – documentation (IABD) ? En effet, c’est à peine nommé directeur de la Bibliothèque départementale de prêt du Haut-Rhin que Xavier Galaup a pris la tête de l’IABD le 27 septembre dernier. Il succède à Dominique Lahary, tout jeune retraité de la direction de la Bibliothèque départementale du Val d’Oise et de ses activités associatives. Une représentation valorisée pour les bibliothèques au sein de l’IABD qui, selon son nouveau président, ne serait qu’un concours de circonstances et de… candidatures : « le fait que je sois moi aussi issu du monde des bibliothèques ne préjuge de rien, explique-t-il ; je n’ai pas de couleur particulière. La quinzaine d’associations membres de l’IABD y sont toutes très impliquées, chacune dans son domaine. L’effort permanent de collégialité étant d’ailleurs ce qu’elle a de plus précieux, je n’ai accepté ce mandat d’un an qu’à la condition que tous les membres du bureau soient très impliqués également ».

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La défense de l’accès à l’information et à la culture, l’une des raisons d’être de l’IABD depuis sa création officielle en fédération en 2010, semble plus que jamais d’actualité pour le nouveau bureau. « La coopération professionnelle est indispensable, explique Xavier Galaup ; il faut un lobby professionnel clair, soudé et force de proposition pour influer sur la législation ». Au cœur de cette année de mandat, la poursuite de l’action et de la vigilance d’un groupe de travail autour de la place des services culturels dans l’Acte 3 de la Décentralisation, l’IABD défendant le principe d’une compétence partagée entre bibliothèques et services d’archives locaux. 

Livre et offre numérique

De plus, le livre numérique sera également l’un des grands enjeux de cette année : « l’idée est de rendre l’offre la plus simple et la plus lisible possible pour les usagers, poursuit-il ; nous souhaitons un catalogue élargi et des conditions d’accès favorables aux bibliothèques, avec une reconnaissance de leur rôle de secteur tiers exclu de toute dimention marchande ». C’est dans cette logique que le nouveau bureau de l’IABD maintiendra sa vigilance autour de l’Acte 2 de l’Exception culturelle et de la Mission Lescure, notamment sur la question de la légitimité des bibliothèques à disposer d’une offre numérique : « ce chantier est un peu passé mais nous restons vigilants sur un certain nombre de choses assez positives qui en étaient ressorties, telles que le fait de poser les termes techniques, juridiques et économiques d’une existence harmonieuse entre l’offre marchande et l’offre en bibliothèque, respectueuse de chacun », poursuit-il. Enfin, l’IABD se positionne dès aujourd’hui derrière la Cnil au sein d’un collectif de 42 organisations afin de faire de l’éducation au numérique une « grand cause nationale » pour 2014, considérant « qu’il y a urgence à diffuser une culture du numérique afin de permettre à chacun de devenir un citoyen numérique informé et responsable, capable de profiter des potentialités de cet univers et d’y exercer de manière effective ses droits et devoirs ».

ABF, ACIM...

Nul doute que cette année s’annonce chargée pour le nouveau président de l’IABD, bibliothécaire depuis 1994 et conservateur territorial des bibliothèques depuis 2007. Président de la région Alsace au sein de l’ABF et trésorier de la même association depuis cette année, Xavier Galaup a du parallèlement céder la présidence de l’ACIM (Association pour la coopération des professionnels de l’information musicale) dont il était en charge depuis trois ans. Un parcours témoin de son implication dans la coopération professionnelle ; s'il semble avoir plus accepté ce mandat que réellement réclamé, la présidence de l’IABD apparait totalement justifiée.