En octobre 2018, IBM a lancé ses plateformes de multicloud et d’intelligence artificielle (IA), Multicloud Manager et AI OpenScale. Leur but et de démocratiser ces technologies. Pour ce faire, le rachat de Red Hat juste après ce lancement permettait à IBM de disposer de plus grandes ressources pour développer son réseau, et concurrencer les leaders tels qu’Oracle ou DXC.
IBM se base sur la technologie du multicloud pour héberger ses data, et le géant américain a pour objectif de développer cette technique en proposant une plateforme simplifiée. Sur le site de Red Hat, le multicloud se définit comme « une approche du cloud qui s'appuie sur plusieurs services cloud et sur plusieurs fournisseurs de cloud, public ou privé ».
Un nuage peut en cacher beaucoup d’autres
Le réseau cloud d’IBM est organisé de manière très précise. En parallèle d’un cloud public, un groupe de cloud forme la base de la pyramide : IBM Cloud Kubernetes (ICK). Il comprend le cloud privé d’IBM (ICP), l’orchestrateur Kubernetes, et PaaS Cloud Foundary. Ce premier ensemble est contrôlé par un second cloud, le Cloud Orchestrator. Il fonctionne avec un Cloud Brokerage, outil spécifiquement dédié à l’orientation des data à travers les différents clouds afin que ces data puissent être accessible depuis chaque cloud.
A partir de ICK, Big Blue a développé Multicloud Manager, une interface unique alliant des clouds privés, publics et hybrides, permettant d’avoir ce multicloud via un seul et même fournisseur. Avoir le même fournisseur réduit les problèmes d’utilisation et surtout les coûts que peut engendrer l’entretien des différents clouds. De plus, cette interface reste sécurisée pour les données.
Un nuage qui sert à l’IA
En lien avec Multicloud Manager, IBM continue de développer ses projets sur l’IA. AI OpenScale est une plateforme qui vise à faciliter l’utilisation de l’intelligence artificielle en réunissant différents outils en une seule interface pour là encore réduire les navigations entre deux outils. AI OS se démarque aussi par une terminologie simple pour permettre à un maximum de personnes non spécialistes de l’utiliser. Mais surtout, il gère l’environnement dans lequel évolue les IA développées avec lui, et crée des "réseaux de neurones" pour permettre à d’autres IA d’être développées.
Concrètement, qu’est-ce que ça apporte ?
Big Blue permet aux entreprises de tirer un maximum de profit de ces innovations.
IBM, par ses plateformes, veut démocratiser le multicloud et également la création et le développement d’IA. Pouvoir utiliser des technologies plus complexes de manière plus simple et efficace sans multiplier les sources assurerait un gain de temps aux entreprises. En plus de ça, elles auront moins de mal à se familiariser avec ces outils et être plus productives en les utilisant bien.
Conséquence sur le marché ?
Sur le marché, IBM se met au niveau de Google AutoML (machine learning), d’Amazon SageMaker ou encore de Microsoft Azure ML pour ce qui est de la création et développement d’IA. En multicloud, il rattrape les cadors que restent pour l’instant Oracle, VMware ou Micro Focus.