Le gouvernement nippon prévoit de passer au document numérique afin d'éviter les scandales de gestion documentaire qui ont accablé le gouvernement Abe.
Après une série de scandales qui ont entaché la réputation du gouvernement de Shinzô Abe, les autorités japonaises ont annoncé leur volonté de mettre en place une gestion numérique des documents publics.
Deux affaires ont notamment poussé le gouvernement à revoir sa copie : la manipulation par le ministère des Finances de documents relatifs à l'opérateur scolaire Moritomo Gakuen, qui a pu acheter un terrain public à un prix très avantageux ; et la dissimulation par le ministère de la Défense de rapports d'activité quotidiens rédigés par des officiers de la Force d'autodéfense au sol pendant des opérations de maintien de la paix à l'étranger.
Seulement 6,1 % de documents administratifs conservés sur support électronique
Le gouvernement souhaite que les dossiers administratifs soient désormais "gérés systématiquement avec les formulaires électroniques utilisés comme originaux et des copies authentiques ".
Ce passage au numérique devra respecter un protocole qui enregistre automatiquement les dates de dépôt du document, le nom des auteurs, la catégorisation ainsi que d'autres métadonnées. Les autorités ont fixé une date butoir : 2026 avec l'ouverture du nouveau bâtiment des archives nationales du Japon.
Selon des estimations de 2016, 93,6 % des dossiers administratifs étaient conservés sur papier et seulement 6,1 % sur support électronique.