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Qui est Elvire Basterra, la responsable du centre de documentation des services du Premier ministre ?

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    Elvire-Basterra
    "Aujourd’hui, sans compétence numérique, il est quasiment impossible de travailler dans le domaine documentaire", estime Elvire Basterra. (Archimag/Bruno Texier)
  • Elvire Basterra est Responsable du centre de documentation mutualisé des services du Premier ministre. Nous l'avions rencontrée à la fin de l'année 2018 pour qu'elle nous explique le déroulement du vaste chantier organisationnel, sur plusieurs années, de la mutualisation de la douzaine de centres de documentation des services du Premier ministre en un seul, et avons souhaité la revoir pour en apprendre davantage sur son parcours. Voici son portrait.

    L'un des plus importants centres de documentation de l'Etat

    Son bureau est situé au cœur de « l’ensemble Fontenay-Ségur » un imposant immeuble Art déco du 7e arrondissement de Paris. Ce site qui regroupe de nombreux services du Premier ministre accueille également l’un des plus importants centres de documentation de l’État. À sa tête, Elvire Basterra dispose d’un bureau baigné de lumière qui ferait rêver de nombreux documentalistes :

    « Il est vrai nous bénéficions de très belles conditions de travail et d’une grande qualité de vie professionnelle », reconnaît-elle.

    >Lire aussi : Une documentation mutualisée pour les services du Premier ministre

    Sur sa table de travail, des piles de documents et une messagerie qui ne cesse de crépiter. Depuis près de trois ans, elle veille sur une équipe de quinze personnes dont la mission consiste à fournir de l’information aux services du Premier ministre. L’organisation de l’État n’a plus guère de secret pour celle qui a commencé par des études de philosophie avant de se tourner vers l’INTD :

    « J’ai été confortée dans mon goût pour l’informatique documentaire. Depuis l’apparition du web au milieu des années 90, j’ai toujours éprouvé une fascination pour les outils numériques. L’INTD m’a permis de monter en compétence dans le domaine du logiciel, du suivi de projet et du travail en groupe. Aujourd’hui, sans compétence numérique, il est quasiment impossible de travailler dans le domaine documentaire ! Nous devons posséder un socle solide pour travailler sur la qualité des données ou l’interopérabilité ».

    Les débuts d'Elvire Basterra : actions de communication

    Diplômée au début des années 2000, Elvire Basterra trouve un premier emploi au sein du site Service-public.fr. L’une de ses missions consiste à répondre aux questions des usagers. Celles-ci arrivent par dizaines chaque jour et supposent une très bonne connaissance des rouages administratifs. Rien de tel pour apprendre à travailler en flux tendu.

    En 2007, elle rejoint la bibliothèque de la Documentation française alors située Quai Voltaire. Elle prend la responsabilité du centre d’information sur l’Union européenne. Cette activité l’amène à effectuer de nombreux voyages à Bruxelles afin d’y suivre des séminaires de formation. Son travail prend un tour nouveau :

    « J’ai lancé des actions de communication autour des politiques de l’Union européenne. Grâce à cette expérience, j’ai élargi mes compétences… Mais au prix de très nombreuses lectures sur le fonctionnement de l’Union européenne ! »

    >Lire aussi : Ministère de la Culture : de la mutualisation à la fusion de son centre de documentation ?

    Débauchée par la Dila

    Trois ans plus tard, elle est « débauchée » pour piloter la formation en ligne de la Dila (Direction de l’information légale et administrative) qui vient de naître à la suite de la fusion de La Documentation française et de la Direction des journaux officiels. Elle doit scénariser les contenus produits par les revues éditées par la Dila pour aider les candidats à réussir certains concours : Sciences Po, fonction publique d’État et territoriale, concours de la fonction publique… Très suivies, ces formations en ligne seront pourtant débranchées en 2013.

    Titularisée en tant qu’attachée d’administration en 2014, Elvire Basterra travaille alors à la préfiguration du futur centre de documentation qu’elle dirige aujourd’hui. Un chantier de grande ampleur puisqu’il faut concevoir la mutualisation d’une dizaine de centres de documentation dispersés sur plusieurs sites.

    « Avec ce poste, j’accède au management. Une expérience qui permet d’apprendre sur soi et les autres : il faut prendre le temps d’écouter les gens. Cela permet de résoudre 99,9 % des problèmes… »

    De ses études de philosophie, il lui reste une discipline qu’elle applique quotidiennement : « Faire preuve de rigueur pour argumenter et synthétiser ».

    >Lire aussi : Centres de documentation : réussir sa mutualisation ou fusion

    Elle like

    Sa ville préférée ? Bangkok, pour la chaleur écrasante, les contrastes entre l’architecture traditionnelle et contemporaine, sans oublier la « street food ».
    Son film préféré ? L’Homme qui aimait les femmes de François Truffaut (1977) comme parfait remède au sexisme.
    Son peintre préféré ? Jean-Auguste-Dominique Ingres, pour le mélange de classicisme et d’érotisme dans ses toiles, et les prémisses de l’abstraction qu’on peut y voir.

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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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