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Comment M6 est parvenu à monétiser ses archives

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    Capture d’écran de la plateforme M6 Video Bank. (M6)
  • La chaîne de télévision M6 a lancé un portail de vente de ses archives audiovisuelles en 2016. Réservé aux professionnels, l’outil va prochainement bénéficier de fonctionnalités sémantiques permettant d’optimiser la recherche de documents. En sept ans, M6 Video Bank est passé du statut de centre de coût à celui de centre de profit.

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    Au sommaire : 


    Un quart de siècle après sa création, M6 se penche déjà sur ses archives. En 25 ans, la chaîne a produit un patrimoine audiovisuel parsemé d’émissions et de noms qui sont désormais passés à la postérité : « Capital », « Culture Pub », « Graines de star »… Nagui, Michel Polac, Cyril Lignac, Virginie Efira… Autant de contenus qui sont depuis quelques années mis à disposition des professionnels de l’audiovisuel et des médias.

    Baptisé M6 Video Bank, le portail de vente d’images du Groupe M6 ne s’adresse qu’à des clients professionnels : sociétés de production, publicitaires, réalisateurs de fiction, éditeurs de manuels scolaires…

    « Ce projet a été initié en 2015, puis lancé en mai 2016 », explique Martine Carouge, directrice Documentation Groupe Vente Contenus & Droits de M6 ; « M6 Video Bank propose une sélection des contenus à valeur patrimoniale et riches en information. Il s’agit bien sûr d’archives d’émissions de M6, mais aussi de programmes produits par des chaînes du Groupe M6, comme Paris Première, par exemple. Ces contenus ont fait l’objet d’une numérisation et d’une indexation afin d’être exploités ».

    Lire aussi : Martine Carouge, pour la valorisation du patrimoine dans les médias

    Ainsi présenté, ce portail présente des similitudes avec le portail de l’Ina (Institut national audiovisuel) qui diffuse des archives produites par les chaînes du service public. « Ce n’est pas le cas ! Notre portail diffuse des contenus dont M6 est lui-même producteur. Autre différence, nous proposons des rushes, c’est-à-dire des documents originaux produits lors des tournages, mais jamais diffusés jusqu’ici. Ces rushes constituent d’ailleurs une bonne partie des ventes », précise Martine Carouge.

    Facturation pour 30 secondes

    Pour le client qui souhaite réutiliser les archives de M6, la procédure est relativement légère : il lui suffit de créer un compte sur la plateforme. M6 lance alors une requête pour vérifier que le demandeur est bien un professionnel. Le cas échéant, ce dernier reçoit un droit d’accès au catalogue et peut commander l’archive qui l’intéresse. Précision importante : M6 vend des extraits, mais pas l’intégralité des émissions.

    Le client est alors facturé toutes les 30 secondes. La chaîne est en revanche moins diserte sur le coût de ces 30 secondes. Celui-ci dépend de plusieurs facteurs : territoire de diffusion, heure de diffusion, nombre de diffusions…

    Lire aussi : M6 fait appel à l'IA pour commercialiser ses archives

    De même, il est difficile de connaître le montant des bénéfices engrangés par M6 Video Bank depuis son lancement en 2016 : « nous sommes passés d’un centre de coût à un centre de profit. Le chiffre d’affaires qui avait été fixé au lancement a été atteint et est aujourd’hui tout à fait conséquent », explique M6.

    Une nouvelle version baptisée M6 Media Bank en avril 2023

    Sept ans après son lancement, M6 Video Bank va subir un important chantier et bientôt laisser sa place à une nouvelle version baptisée M6 Media Bank. Au programme : des archives radio de RTL (actionnaire majoritaire de M6) et des photographies de tournages d’émissions viendront enrichir le corpus existant.

    Un chantier de numérisation est d’ailleurs en cours pour traiter les archives sonores de la célèbre émission « Allô Ménie », animée par Ménie Grégoire, qui donnait la parole aux femmes de façon inédite dans les années 1970.

    « Ce nouveau portail, développé avec l’appui de l’éditeur Perfect Memory, disposera surtout d’une technologie sémantique permettant de générer des suggestions en lien avec la requête initiale », explique Martine Carouge. Autre nouveauté, une « clipothèque » complétera le catalogue du futur portail. Et à l’heure où le public plébiscite les archives, M6 réfléchit à l’ouverture de M6 Media Bank au-delà des professionnels de l’audiovisuel.

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