Alors que le Réseau de Coopération pour l’acquisition de ressources électroniques en ligne (Carel) défendait il y a quelques semaines le manque de ressources des bibliothèques pour offrir un service numérique de qualité, la mission de l’association est en passe d’être entièrement refondée. En effet, la fin de la convention entre la Bibliothèque publique d’information (BPI) et le Réseau Carel, décidée par le ministère de la Culture et la BPI et annoncée mi-octobre met en péril son avenir. Si la mission “Ressources numérique” revient entièrement à la charge de la BPI, comment le Réseau Carel pourrait-il se réinventer ?
De nouvelles missions à définir
Dans un courriel adressé à ses membres il y a quelques jours, le président du conseil d’administration du Réseau Carel, Alexandre Lemaire, a affirmé que le réseau ne se dissoudra pas, mais se réinventera. Il a également souligné que le réseau “n’a jamais œuvré à une mission exclusive mais au fil du temps a endossé un rôle de pourvoyeur d’information et d’expertise, de générateur d’espaces d’échanges ainsi que d’organe de défense des intérêts” des bibliothèques.
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Un questionnaire en ligne
Ces missions complémentaires à la mission “Ressources numériques” sont envisagées pour devenir les nouvelles missions principales du réseau, dans la mesure des contraintes financières et en ressources humaines qui pèsent sur lui. Le conseil d’administration a lancé un questionnaire en ligne pour sonder ses membres quant aux objectifs et aux possibilités concrètes envisageables, comme par exemple “la défense des intérêts des bibliothèques et prise de position "politique" avec une parole indépendante”.
La fin d’une convention qui aura duré 13 ans
Après 13 ans de convention avec l’association Réseau Carel, la BPI reprendra en janvier 2025 la mission nationale "Ressources numériques" en autonomie. Cette mission vise à accompagner les bibliothèques dans la gestion des ressources numériques, à renforcer le dialogue avec les éditeurs et à adapter les offres aux besoins des établissements.