La Hadopi a lancé un appel d'offres le 26 mars dernier pour une étude sur les usages licites et illicites des Français concernant les livres numériques.
Un livre francophone sur deux serait piraté. C'est ce que révélait un sondage mené par Youboox et Digimarc lors du dernier Salon du livre de Paris. Moins d'une semaine après sa clôture, la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) vient de lancer un appel d'offres pour la réalisation d'une étude s'intéressant justement de très près aux livres numériques, et plus particulièrement aux "usages (licites et illicites) des attitudes des lecteurs à l'égard du livre numérique".
Au cours de cette étude de dix mois, le prestataire choisi devra analyser les "perceptions et attentes" des Français "vis-à-vis de l'offre de livres numériques", ainsi que les "leviers et freins éventuels au développement de la lecture de livres dématérialisés, dans ses différentes composantes (offre, terminaux, attentes des lecteurs en matière d'usages etc.)". L'étude sera, au maximum, rémunérée 55 000 euros hors taxes.
La réponse graduée pour demain ?
Affirmant en 2011, que la participation à la réponse graduée n'était "pas la priorité du moment", la déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE) Christine de Mazières expliquait alors que le dossier Hadopi avait été mis de côté "car la question du piratage de livres numériques en France ne se posait pas vraiment encore".
Les chiffres publiés par Youboox et Digimarc seraient-ils pour quelque chose à cette étude en préparation ? A en croire les relations qu'entretient la Hadopi avec le monde de l'édition, bien moins proches qu'avec l'audiovisuel et la musique, la riposte graduée pour le piratage d'ebooks ne semble pas pour demain. Car comme pour le jeu vidéo, il faudrait encore que les représentants de la filière acceptent de se lancer dans l'aventure.