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Mathieu Andro : le premier veilleur de France

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    Portrait de Mathieu Andro, qui anime depuis 2 ans le réseau de veille documentaire des Services du Premier ministre. (Dr)
  • Mathieu Andro est l'animateur du réseau de veille documentaire des services du Premier ministre. Voici le parcours bien construit de ce docteur en sciences de l'information et de la communication, impliqué dans la vie politique locale de la ville de Hanches (Eure-et-Loir) et passionné par la nature et les champignons. Portrait.

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    Mathieu Andro est un peu le premier veilleur de France ! Depuis près de deux ans, il anime le réseau de veille documentaire des services du Premier ministre. Celui-ci rassemble une cinquantaine d’organisations telles que la Cnil, la Dinum ou le Défenseur des droits.

    « Mon rôle est d’amener ces organisations à découvrir de nouvelles méthodes ou de nouveaux outils », décrit-il. « J’organise des événements pour faire venir des prestataires, des éditeurs, je lance des ateliers ».

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    Entreprendre, moderniser, réformer

    Pour atteindre ce poste, Mathieu Andro a gravi les échelons un par un. Baccalauréat littéraire en poche, il démarre avec un DUT en information-communication à l’IUT de Dijon.

    En 2000, il est diplômé d’un bac +2, mais doit effectuer son service militaire. Au cours de celui-ci, il passe le concours d’adjoint technique de catégorie C de la Fonction publique. Cela le mène à la bibliothèque de botanique du Muséum national d’histoire naturelle en tant qu’aide-documentaliste.

    « Je ne me destinais pas nécessairement à la sphère publique. Mon fil conducteur est le fait que j’ai toujours aimé entreprendre et cela même au sein de ce secteur. Il y a énormément de choses à moderniser, à réformer », commente-t-il.

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    Gravir les échelons de la fonction publique

    Sa progression se poursuit. Promu au rang de responsable de la documentation du département milieux et peuplements aquatiques, il enchaîne avec le concours de technicien de catégorie B qui le conduit au poste de responsable de la bibliothèque de l’IUT de Figeac (Lot).

    « Cinq mois plus tard, j’ai été appelé pour être directeur de la bibliothèque de l’École vétérinaire de Toulouse en participant à un concours d’assistant-ingénieur agriculture, catégorie A ».

    Un passage de huit mois au sein de cet établissement qui lui laisse le temps de repasser un concours de catégorie A d’ingénieur d’études pour le poste de chef de projet numérisation à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, en 2008.

    Quatre ans plus tard, il rejoint l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) en tant qu’ingénieur en text mining, numérisation et sciences participatives. Au bout de cinq années passées dans cet institut, il bifurque, pour deux ans, vers la Cour des comptes en tant que chef de la division Services au public, veilles et documentation externe au sein de la direction de la documentation.

    Suit un nouveau défi : il candidate pour son poste actuel auprès des services du Premier ministre à Paris. Il l’occupe depuis février 2020.

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    Parcours universitaire : licence, masters, doctorat

    Son ascension s’appuie sur un parcours universitaire qu’il continue d’enrichir. Parallèlement à son travail, il étudie. En 2006, alors à Figeac, il décide de reprendre ses études. Il a 28 ans.

    « J’ai entrepris une licence professionnelle en ressources documentaires et bases de données à l’université Paul Valéry de Montpellier. Toujours à Montpellier, j’ai directement enchaîné par un master 1 en sciences de l’information et de la communication. Pour suivre ensuite un master 2 en veille technologique et innovation à l’université Paul Cézanne d’Aix-en-Provence ».

    Le master n’est pas la dernière étape : il entame une thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication, cette fois-ci à l’université Paris 8. Achevée en 2016, elle porte sur les bibliothèques numériques et le crowdsourcing.

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    La nature, les champignons et la vie locale à Hanches

    Mais ce veilleur fort diplômé a son jardin secret. C’est un amoureux de la nature. Un secret qu’il partage toutefois. En 2006, il crée le site web Identifier-les-champignons.com. Un bien joli succès ; le site atteint des pics de fréquentation jusqu’à 5 000 visiteurs par jour !

    Habitant à Hanches, en Eure-et-Loir, il s’y investit et devient, un temps, conseiller municipal. Il prolonge son implication dans la vie locale en ouvrant, début 2021, une plateforme de cyberdémocratie numérique, Hanches-citoyen.org. Ses concitoyens peuvent y discuter les décisions du conseiller municipal ou faire des propositions. De quoi faire de lui l’un des premiers démocrates de France !

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    Il like

    • Son auteur préféré : François-René de Chateaubriand, avec notamment ses œuvres « Génie du christianisme » et « Mémoires d’outre-tombe ».
    • Ses styles de musique préférés : La chanson française avec Jean Ferrat, Barbara ou Serge Reggiani, également la musique classique, surtout la période romantique avec Wagner.
    • Son hobby préféré : Être au contact de la nature, cueillir des champignons…
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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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