Son bureau aurait été comparé à un véritable vestiaire.
Deux ans d'enquête sur sa "mauvaise conduite" auront été nécessaires pour aboutir à sa mise en retraite anticipée, le 9 août prochain, ponctuant peu glorieusement 35 ans de carrière. Il faut dire que Paul Brachfeld, inspecteur général des archives fédérales américaines, est loin d'être un enfant de coeur. Parmi les faits qui lui sont reprochés, celui d'avoir proféré de multiples commentaires à connotations sexuelles, sexistes et racistes au sein de son bureau ; au point que le Conseil des inspecteurs généraux ait conclu, dans un rapport de neuf pages (dont le Washington Post s'est procuré une copie) à une faute administrative portant "atteinte à l'intégrité que l'on doit normalement attendre d'un inspecteur général".
130 000 dollars de frais d'avocats payés par les Archives
Et la liste des griefs contre Paul Brachfeld se poursuit. Le Washington Post affirme que l'inspecteur général aurait "modifié des audits, fourni des informations sensibles aux journalistes de CBS News avant d'y être autorisé et aurait licencié un gardien de sécurité en raison de ses origines ethniques". L'opinion publique américaine est en droit de s'émouvoir quant aux 130 000 dollars que les Archives nationales auraient versés au cabinet d'avocats Ferriero pour s'occuper de l'affaire ; ou sur les longs congés payés de deux ans octroyés à Brachfeld le temps que le Comité de l'intégrité se penche sur son cas (une pratique courante au sein du gouvernement). "Le bureau de l'inspecteur général a dû fonctionner sans chef permanent pendant deux ans", a déclaré Frederick Hill, un porte-parole de la Commission de réforme et de supervision du gouvernement au Washington Post ; c'est un temps très long."