TourisBot souhaite vous faire visiter la France, hors des sentiers battus. Connectez-vous à Messenger et faites le test !
"Bonjour, je me trouve au 24 rue de Milan, à Paris. Qu'y a-t-il à visiter autour de moi ?". Quelques secondes plus tard, une sélection de monuments à proximité m'est proposée. L'échange se déroule sur mon smartphone, via Facebook messenger, gratuitement et sans aucune installation d'application. Il s'agit-là d'un nouveau service proposé par TourisBot, qui regroupe les trois premiers chatbots (robots conversationnels) français d'inspiration touristique, dédiés aux monuments, aux musées et aux sites classés. Sa promesse ? Dénicher pour vous, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, "des pépites culturelles partout en France" et même vous proposer des hébergements à proximité.
Comment ça marche ?
Concrètement, tout se passe depuis Messenger. L'utilisateur se voit proposer plusieurs choix : afficher une sélection aléatoire de 10 éléments (musées, monuments ou sites classés) parmi les 34 000 communes de France afin de s’inspirer au niveau national, afficher une sélection aléatoire de 10 éléments parmi les 10 plus grandes villes de France, ou bien afficher une sélection aléatoire de 10 éléments à proximité d'une une ville en particulier. Chez Archimag, nous avons tenté la question directe, et nous avons là aussi obtenu une réponse pertinente, illustrée de photos. Il suffit ensuite de se rendre sur le site web de l'un des monuments ou musées proposés ou de consulter les informations les concernant dans Wikipédia, directement depuis la conversation Messenger.
Une nouvelle "expérience" touristique
"Les touristes ont besoin d’outils modernes, adaptés à leurs besoin, mais aussi de plus de rapidité et de fluidité dans la fourniture d’informations transmises, explique Mathieu Duboy, le créateur de TourisBot ; et surtout, ils ont besoin d’authenticité dans leur voyage. Il leur faut un but, un lieu à visiter avec une histoire. On ne voyage plus comme avant, on recherche une expérience. Avec ce nouveau projet, je souhaite remettre l’histoire, la culture et le patrimoine français à la base de la recherche touristique".
Croisement de données
Les chatbots de TourisBot proposent des informations sur plus de 40 000 monuments, 8 000 musées et 2 700 sites classés. Pour ce faire, ils croisent en temps réel les données ouvertes de Wikipédia, de Google Maps et la base de données Mérimée du ministère de la Culture. dédiée au patrimoine architectural, provenant du service des monuments historiques et de l'inventaire général du patrimoine culturel.
Mais TourisBot ne se contente pas de calquer les circuits touristiques incontournables. Au contraire, il promet de vous faire découvrir un patrimoine français souvent méconnu. "Certaines petites villes, pourtant riches en patrimoine, sont très souvent victimes de l’effacement par rapport à certaines grandes villes rayonnantes aux alentours , poursuit Mathieu Duboy ; le système de TourisBot rétablit un certain équilibre en proposant des sélections de musées, monuments, sites classés, et autres lieux chargés d’histoire que nos offices de tourisme ne proposeront jamais - faute d’intérêt commercial pour eux sans doute ? - et que l’on ne retrouve pas non plus dans les guides touristiques diffusés pourtant à grande échelle".
Quel modèle économique ?
Côté modèle économique, TourisBot se base pour l'instant sur un système d'affiliation : l'utilisateur est redirigé vers les partenaires diffusant des offres d'hôtels à proximité des lieux à visiter, dans un rayon proche de ceux-ci. Libre à eux d'y donner suite ou pas. Et Mathieu Duboy prépare actuellement de nouveaux chatbots dédiés à d'autres types de recherche, telles que la gastronomie française et l'oenotourisme. "Mais l'accès aux données, le peu qu'il y a, reste un sérieux problème", concède-t-il.
Surtout, il espère prochainement greffer son autre application, AsKnRelax, qu'il a développée il y a un an, à TourisBot. "AsKnRelax est une application permettant aux acteurs du Tourisme d’éviter tout intermédiaire dans la commercialisation de leurs prestations en leur permettant ainsi de proposer des offres en direct et au meilleurs prix aux clients potentiels, explique-t-il ; l’idée de depart était surtout de voyager autrement. Sans intermédiaire, et donc rétablir un rapport direct entre l’utilisateur et le prestataire". Un modèle économique qui reste toutefois difficile à mettre en place aujourd’hui, selon lui : "Le système semble en effet verrouillé par ces différentes plateformes qui margent à plus de 20 % sur les réservations d’hôtels, ajoute-t-il ; il faudra du temps avant que les hôtels se désolidarisent de ce système".