Pierre Lescure et Aurélie Filippetti ont présenté à la presse, ce jeudi 6 décembre, un premier bilan sur le travail de la mission dédiée à l'acte II de l'exception culturelle. Si des décisions concernant la lutte contre le piratage semblent déjà prises, une grande partie des interlocuteurs sensés participer aux auditions n'ont pas encore été entendus.
Pierre Lescure et son équipe avaient prévenu : "aucun élément définitif" ne ressortira de ce point d'étape livré à la presse après les trois premiers mois de travail de la mission Acte II de l'exception culturelle. La soixantaine d'auditions effectuées sera complétée par quarante nouvelles d'ici le 15 janvier prochain, et que viendra compléter un rapport livré en mars 2013.
Axes fixés...
Le document d'étape présenté aux côté de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti expose les pistes envisagées par l’ancien directeur de Canal+ pour lutter contre le piratage. La première d’entre elle serait une plus grande responsabilisation des intermédiaires, qui passerait notamment par la redéfinition du statut d’hébergeur, pour le moment non responsable de la manière dons les internautes utilisent ses services. Vient ensuite le déréférencement de l’offre illégale afin de réduire sa visibilité et enfin l’assèchement des sources de revenus des sites accusés de promouvoir la contrefaçon. Le développement de l’offre légale, sensée satisfaire les attentes "très élevées" des internautes tout en répondant au problème du piratage, est également l’une des principales pistes de réflexion de la mission.
...non définitifs
S’il ne s’agit que d’un bilan d’étape, il semblerait que certaines orientations soient d’ores et déjà gravées dans le marbre ; une curieuse façon de fixer des décisions d'importance alors que l’ensemble des interlocuteurs de l’acte II de l’exception culturelle (organisations, entreprises et personnalités) n’ont pas encore exposé leurs point de vue et défendu leurs intérêt. Notons également que la Haute Autorité pour la diffusion et la protection des œuvres sur Internet (Hadopi) ne fut tout simplement pas évoquée. Souhaitant rester prudente sur ce dossier polémique, Aurélie Filippetti avait également prévenu : "nous ne pouvons donner aujourd’hui d’élément définitif, de décision achevée". Des axes fixés non définitifs, donc…