Entre vraie et fausse rumeur, véritable bug ou buzz organisé, Facebook va devoir s'expliquer devant la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) sur la possible défaillance de son réseau social, intervenue hier.
Dès le milieu de l'après-midi ce lundi 24 septembre, des milliers d'utilisateurs de Facebook se sont rués sur les paramètres de leur compte afin d'en vérifier les règles de confidentialité ; certains sont même allés jusqu'à suspendre ou supprimer totalement leur profil. La raison ? Un article publié dans l'après-midi par le quotidien gratuit Métro, affirmant que des messages privés vieux de trois à cinq ans se seraient affichés sur certains profils publics et donc visibles par tous. Les témoignages d'utilisateurs ont immédiatement afflué via les réseaux sociaux et la rumeur d'un bug s'est répendue comme une traînée de poudre.
La firme californienne a immédiatement démenti le bug, évoquant un simple affolement collectif. Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée à l'Economie numérique, ne souhaitent pourtant pas en rester là : dans un communiqué commun, ils estiment que des "explications claires et transparentes doivent être apportées sans délai". C'est donc auprès de la Cnil, chargée de la protection des données privées, que la direction de Facebook France devra s'expliquer.
Après une entrée en bourse pitoyable et régulièrement mis en cause sur la protection de la vie privée, Facebook connaît une crise de confiance de la part des investisseurs, comme de ses utilisateurs. Pas sûr que les entreprises se précipitent pour faire du réseau social grand public leur réseau social d'entreprise, dont les principaux enjeux aujourd'hui sont la pérennité et la protection des données.