StoryMaker est une application Android gratuite et open source permettant à chaque citoyen du monde de fabriquer un reportage sans être journaliste. Elle contribue à former les nouveaux vecteurs d'information des zones "sous informées" : les citoyens journalistes.
Zones de conflits dangereuses, manque de protection des journalistes et de leurs sources, désinformation, censure… sont autant de menaces contre la circulation de l’information et le travail des journalistes de terrain.
Dans beaucoup de zones sensibles travers le monde, tenir un stylo est parfois aussi dangereux que tenir un fusil. Pourtant, elles méritent justement qu’un éclairage constant soit apporté sur ce qui s’y passe.
Information par la foule
Dans le droit fil du crowsourcing (l’information par la foule), de nouvelles expériences apparaissent valorisant la participation de contributeurs plus citoyens que journalistes.
L’application Android StoryMaker en est une : elle s’adresse tout particulièrement aux personnes n’ayant aucune connaissance des pratiques journalistiques et résidant dans un pays dit "sous-informé". Son objectif : intégrer un maximum de personnes au processus de fabrication de l’information grâce à leur smartphone.
Application mobile gratuite et open source, elle permet de produire et de publier des reportages photo, audio ou vidéo de qualité professionnelle depuis un téléphone Android. Et ce en toute sécurité, sans n’avoir jamais suivi le moindre cours de journalisme.
Conseils et tutoriaux interactifs
Grâce à un guide interactif, à des tutoriaux et surtout à des modèles de composition, les journalistes citoyens peuvent "raconter leur histoire" de façon très simple : montage de leurs clips par simples glissé-déposé, ajout d’une voix off, publication sur YouTube ou sur le site StoryMaker.cc, etc.
Actuellement disponible en anglais et en arabe, StoryMaker peut également aider les journalistes à s’écarter de leur média habituel, quand le besoin se fait sentir. Ainsi, un journaliste papier pourra facilement monter un reportage vidéo si l’actualité le nécessite.
Plusieurs ONG, telles que Small World News, Free Press Unlimited ou encore Open Technology fund, sont à l’origine de ce projet, en partenariat avec le Guardian et l’ICFJ (International Center for Journalists). Ils contribuent ainsi à donner naissance à un nouveau type de reportage de guerre, celui d’un journalisme citoyen.
En 2013 selon les chiffres de Reporters sans Frontières, 56 journalistes et 34 net-citoyens et citoyens journalistes ont été tués. 188 journalistes et 163 net-citoyens ont été emprisonnés.