Des milliers de documents sont menacés de destruction et de trafic illicite.
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, s’est alarmée du sort du patrimoine documentaire de Tombouctou à la suite du saccage de plusieurs institutions culturelles de la ville malienne. Au début du mois d’avril, des islamistes radicaux ont pris le contrôle de Tombouctou, ville inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, et auraient pillé des archives hébergées au sein du Centre de Documentation et de Recherches islamiques Ahmed Baba (CEDRAB). Ce centre possède une collection estimée à près de 30 000 documents dont certains remontent au XIVème siècle.
D’autres documents anciens traitant de religion, de mathématiques, de poésie et de musique auraient également été pillés par les milices islamistes. « Ce patrimoine doit être protégé. J’appelle solennellement toutes les parties concernées à la vigilance » a déclaré Irina Bokova.
Au-delà du pillage, l’UNESCO craint que le patrimoine documentaire de Tombouctou ne fasse l’objet d’un trafic illicite. L’organisation internationale a rappelé au gouvernement malien ses obligations en matière de trafic de biens culturels au titre de la Convention de l’UNESCO. Le Mali est par ailleurs lié par la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.