la Bretagne à la recherche de ses pépites

 

Aux avant-postes de la veille territoriale, l’Agence économique de Bretagne mène une politique de repérage des entreprises à fort potentiel. Le dispositif a fait ses preuves dans d’autres régions.

 La France est le premier exportateur agroalimentaire mondial et la Bretagne est la première région française d’exportation. Avec un tel avantage concurrentiel, la région pourrait se reposer sur ses lauriers, mais elle a fait le choix de diversifier ses activités. Avec quatre pôles de compétitivité, dont deux à vocation mondiale, la région dispose d’un réseau de recherche et développement dépassant le seul secteur agroalimentaire : Image et réseaux, Mer Bretagne, Automobile haut de gamme et Valorial sont autant de filières prometteuses. Au-delà de ces quatre pôles, la région s’appuie également sur l’Agence économique de Bretagne. Créée en 2006 et composée de neuf personnes, elle vise plusieurs objectifs selon Bertrand Piechaczyk, chef de projet veille Intelligence économique.  ">i et intelligence économique : « Fédérer les bonnes idées, faire travailler les gens ensemble, développer l’attractivité du territoire, encourager l’implantation d’investisseurs étrangers ».
 
envie de parier
 

Pour mener à bien ces projets, l’agence a mis en place une veille définie ainsi par Bertrand Piechaczyk : « Il s’agit de repérer les comptes clé de la région, c’est-à-dire ces entreprises sur lesquelles on a envie de parier ». Détecter les acteurs à fort potentiel passe par l’identification des bons contacts et un suivi sectoriel de la presse et internet">i. Cela passe également par l’exploitation de l’informationi blanche et de l’information grise. La coordination de cette veille territoriale est organisée autour de la mutualisation des prestations d’intelligence économique territoriale des différents opérateurs régionaux La Bretagne n’est pas la première à opter pour le suivi de comptes clé, puisque la région Midi-Pyrénées et la Franche-Comté sont déjà engagées dans ce type de veille.
 
loi de décentralisation
 

Aux yeux de M. Piechaczyc, « l’intelligence territoriale se développe en France grâce, entre autres, à la loi de décentralisation de 2004 qui accorde plus de pouvoirs aux collectivités locales en matière d’investissement économique. Les schémas régionaux de développement économique (SRDE) ont favorisé la mise en place d’outils pour améliorer l’attractivité des territoires tels que la mutualisation d’information. Les dispositifs d’intelligence économique territoriale s’adressent essentiellement aux élus locaux pour les éclairer dans leurs choix économiques ». C’est ainsi que l’Agence économique de Bretagne lancera à la fin du mois de mai un portaili d’intelligence économique destiné à fédérer le travail de veille effectué par une cellule dédiée. Quant à l’acquisition d’une solution de veille professionnelle, l’Agence y réfléchit afin d’automatiser les tâches.
 

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Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.