Le cloud et le ciblage publicitaire deviennent des sujets d'inquiétude pour les internautes. Ces derniers adoptent progressivement différentes stratégies pour protéger leurs données personnelles.
Sondage après sondage, la protection des données personnelles apparaît comme un sujet de préoccupation pour les Français. Selon une étude réalisée par l'IDATE, les internautes attachent une importance grandissante à l'utilisation qui est faite des informations qu'ils livrent sur le web. 92 % d'entre eux estiment que la conservation de leurs données personnelles doit être limitée dans le temps. Il sont également 75 % à refuser les géolocalisation. Et une majorité des utilisateurs des réseaux sociaux (52 %) manifestent des craintes sur l'accès éventiel de tiers à leurs données.
Pour autant, les Français continuent d'utiliser massivement les services en ligne mis à leur disposition. Près de 90 % se connectent à des plate-formes d'e-administration, de banque en ligne ou de e-commerce. Ils sont également 77 % à naviguer sur les réseaux sociaux.
Stratégies de contournement
L'étude de l'IDATE met également en évidence deux préoccupations nouvelles chez les internautes : le cloud et la publicité. L'informatique dans les nuages génère de fortes interrogations puisqu'ils ne sont que 34 % à déclarer avoir confiance en l'hébergement en ligne. Leurs craintes principales portent sur un usage abusif possible des données personnelles (57 %), l'éventuelle perte des données (52 %) et la consultation par un tiers (48 %). Quant à la publicité, elle représente une gêne pour 82 % des personnes interrogées. Plus surprenant, une faible majorité (55 %) a conscience que les données personnelles peuvent être utilisées à des fins publicitaires.
Pour se prémunir contre ces risques, les internautes adoptent plusieurs types de stratégie de contournement : 16 % se présentent sous un pseudonyme sur les réseaux sociaux, 47 % donnent volontairement de fausses informations, et 77 % affirment avoir modifié leurs paramètres de confidentialité sur Facebook. Une minorité d'internautes (35 %) continue cependant de communiquer des informations sur leur vie personnelle.