92 % des médecins déclarent utiliser un dossier médical électronique. Un chiffre qui contraste singulièrement avec les ratés du Dossier médical personnel...
92 % des médecins français déclarent utiliser un dossier médical électronique dans le cadre de leur activité. Ils sont 77 % à penser que l'utilisation de solutions informatiques de santé permet de réduire le risque d'erreurs médicales et d'améliorer les traitements et les diagnostics.
Selon une étude menée dans huit pays par la société Accenture auprès de 3 700 praticiens, l'échange d'informations de santé est en passe de devenir une pratique courante : en France, 34 % des médecins (+17 % par rapport à 2011) indiquent accéder couramment à des informations de santé par voie informatique. Ils orientent ainsi leurs patients vers d'autres praticiens ou établissements de santé. Ils s'informent également, par le biais d'alertes électroniques, sur les interactions de leurs patients avec d'autres médecins ou établissements de soin.
Les résultats de cette étude tranchent singulièrement avec les ratés du Dossier médical personnel. Lancé en 2004 par le gouvernement, le DMP a fait l'objet d'une sévère critique de la Cour des comptes qui estime son coût à 500 millions d'euros pour seulement 160 000 dossiers ouverts (chiffres de juin 2012). L'objectif avait alors été fixé à 500 000 dossiers. Dans un rapport resté confidentiel, la Cour des comptes pointait une série de dysfonctionnements : insuffisance grave du suivi financier, absence d'analyse des coûts induits dans le développement du DMP, multiplication d'expérimentations sans lendemain...
Du côté des médecins, on déplorait alors le manque d'engagement des différents gouvernements dans le déploiement du Dossier médical personnel et l'incompatibilité des outils informatiques entre établissements de santé.