L'occupation des Archives nationales, un an après

L'Hôtel de Soubise occupé par les syndicats en septembre 2011 Archimag

 

La pétition contre l'implantation de la Maison de l'Histoire de France sur le site des Archives nationales a recueilli 20 000 signatures.

Le 12 septembre 2010, Nicolas Sarkozy annonçait à la surprise générale la création de la Maison de l'Histoire de France. Le lieu retenu pour accueillir cette nouvelle institution culturelle a rapidement fait réagir la communauté archivistique française  : le site parisien des Archives nationales au coeur de la capitale.
Dès le surlendemain, l'intersyndicale CFTC-CFDT-CGC-CGT des Archives de France prenait la décision d'occuper l'Hôtel de Soubise afin de dénoncer le projet du Président de la République.
Un an plus tard, les syndicats célèbrent à leur façon ce premier anniversaire : 20 000 personnes ont signé la pétition de l'intersyndicale parmi lesquels quelques personnalités de renom : l'écrivain Antonio Tabucchi, les historiens Ian Kershaw, Olivier Le Cour Grandmaison et Eric Hobsbawm, l'éditeur Maurice Nadeau...

Mission impossible


Les griefs de l'intersyndicale contre l'implantation du futur musée sur le site des Archives nationales n'ont pas changé : « il n'y a pas un mètre carré de disponible pour la Maison de l'histoire de France dans le quadrilatère du marais, dévolu historiquement aux Archives nationales, qui ne peut accueillir deux institutions culturelles sauf à remettre en cause les missions et moyens impartis à ces dernières ». 
Alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit de l'Etat, les syndicats soulignent ironiquement que l'abandon du projet de Maison de l'Histoire de France permettrait au « plan de rigueur et d'austérité d'économiser rapidement 80 millions d'euros »...
Les 20 000 signatures seront portées à la présidence de la République par une délégation de signataires dans les prochaines semaines.

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Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.