Contrainte par les restrictions budgétaires - plus de 40 % en moins -, la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIS) suspend de manière indéterminée le Prêt entre bibliothèques (PEB) et réduit la plupart de ses activités et services (conservation, achats de monographies, abonnements de périodiques...).
Mi-janvier, dans sa newsletter, la BIS annonçait déjà un contexte critique. Le 6 décembre 2024, le budget 2025 de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, dont la bibliothèque universitaire dépend, n’est pas validé par le recteur. Puis, une nouvelle proposition le 16 janvier dernier, impliquant une baisse de 23 % par rapport au projet initial, n’est pas adoptée.
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À ce moment-là, "la BIS ne dispose que de 445 000 euros pour couvrir les besoins des deux premiers mois de l’année 2025, alors qu'au 15 février 2024, nous avions déjà engagé plus de 780 000 euros, notamment pour les abonnements", précise l’établissement.
Des restrictions pour toutes les bibliothèques universitaires
Après le vote de la loi de finances et le coup de rabot dans l’enveloppe des universités françaises - moins 1 milliard d’euros -, le fonctionnement de la BIS est lourdement affecté. "Une fois retranchées les dépenses obligatoires (locations au CTLes, charges liées à l’implantation en Sorbonne, dépenses fléchées liées à des subventions), nous devrons, comme bien d’autres bibliothèques universitaires actuellement, faire porter ces coupes sur l’achat, la conservation ou la communication (PEB, accès aux collections distantes conservées au CTLes) des collections courantes des deux sites de la BIS (Sorbonne et bibliothèque de géographie), les dépenses patrimoniales, la valorisation (numérisation), le catalogage et les actions culturelles, pour ne citer que les principaux postes", recense la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne.
Dans un souci de transparence, la BIS communique sur son nouveau site internet, les décisions qu’implique cette baisse de financement.