Pour démarrer dans l’infodoc ou parfaire ses compétences, l’enseignement public et privé regorge d’une offre de qualité capable d’attirer les étudiants.
Les étudiants souhaitant s'orienter vers les métiers de l'infodoc ou les professionnels désirant approfondir leurs compétences ont l'embarras du choix. On ne compte plus les formations initiales et continues dédiées à la documentationi, à l'archivistiquei, aux métiers de la bibliothèque et désormais à la veille Intelligence économique.
">i : DUT (diplôme universitaire de technologie), DEUST (diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques), licencei professionnelle, master professionnel, écoles spécialisées, organismes de formation continue…N'en jetez plus ! Le site d'Archimag propose une vaste sélection d'institutions universitaires et d'organismes de perfectionnement . Les formations courtes (DUT et DEUST) peuvent être suivies dans la presque totalité des régions françaises. Outre le tronc commun de connaissances, certaines proposent des spécificités : métiers du livre et du patrimoinei, option publicité et marketing, communication d'entreprise… Moins nombreuses, les licences offrent des options que les étudiants choisiront selon leurs centres d'intérêt : métiers de la culture, archivesi et images, papier et numérique.
axées sur les pratiques métier
Les écoles spécialisées, quant à elles, privilégient une formation très axée sur les pratiques métier. Les enseignants mènent parallèlement une carrière dans l'infodoc et soumettent leurs étudiants à des cas pratiques : gestion de projet, rédaction de cahiers des charges fonctionnels et techniques, rôle d'interfacei entre les informaticiens et les utilisateurs… Trois écoles réputées peuvent être distinguées : l'École des bibliothécaires documentalistes (EBDi) de l'Institut catholique de Paris, l'Institut national des techniques de la documentation (INTDintd.cnam.fr/Institut national de sciences et techniques de la documentation créé en 1950, l’une des plus anciennes écoles de documentalistes en France. ">i) rattachée au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), et l'Institut régional des techniques documentaires (IRD). L'admission se fait sur dossieri et entretien ou sur concours selon le niveau des étudiants. La durée de la formation est de deux ans mais peut être ramenée à une année. Les frais de scolarité sont compris dans une fourchette entre 3 100 et 4 300 euros. Les métiers de la bibliothèque possèdent une formation de référence avec l'École nationale supérieure des sciences de l’informationi et des bibliothèques (Enssibi), qui prépare aux métiers de conservateur et bibliothécaire. L'établissement, situé à Villeurbanne (Rhône), poursuit également des activités de recherche en sciences de l'information, bibliothéconomie et histoire du livre. Un spectre large lui permettant de jouer sur les deux tableaux de la formation initiale et continue.
Du côté de la formation continue, les organismes misent sur les nouveaux besoins des entreprises en matière de gestion de l'informationi pour élargir leur offre. Qu'il s'agisse de veille, d'archivagei, de gestion électronique de documents ou de dématérialisation, il existe des cursus de quelques jours et des formations certifiantes ou professionnalisantes de plusieurs mois.
comment choisir une formation selon Ghislaine Chartron, directrice de l'INTD
Quels éléments doit-on retenir avant de choisir une formation en infodoc ?
D’abord, préférer une formation professionnalisante ou orientée recherche. Ensuite, pour la première option, se construire une bonne représentation du métier et de la diversité actuelle de son exercice. Se demander si l’on tend vers une spécialisation pas trop étroite par rapport à l’offre d’emplois. Ensuite, s’interroger sur le devenir professionnel des anciens étudiants, l’équipe enseignante, la pédagogie, le nombre d’heures enseignées, le réseau de l’école pour les stages et pourquoi pas consulter quelques mémoires des promotions précédentes pour préciser son projet.
Quelles évolutions touchent ces formations ?
Le nombre de spécialisations : métiers du livre, intelligence économique, médiation culturelle… De façon liée, l’offre croissante de formations sans que l’on ait toujours mesuré le bassin d’emplois en correspondance… Mais aussi des convergences globales dans les compétences visées, notamment concernant les contenus numériques. Également, un rapprochement avec les associations professionnelles pour le suivi des référentiels de compétences. Enfin, certainement la nécessité de penser ces formations de façon modulaire pour répondre à une demande de formation de type double compétence ou à une formation continue pour des compétences en évolution.
Face à la quantité de formations, peut-on parler d’une surabondance ?
Difficile de répondre sans avoir des données chiffrées sur les effectifs et l’insertion professionnelle. L’offre est abondante, mais les fonctions se diversifient considérablement dans les organisations, bien au-delà du centre de documentationi. Le suivi du devenir professionnel est indispensable. Les indicateurs mis en place au niveau de chaque établissement aident à réguler l’offre locale et nationale.