Continuité avec l'offre Lotus d'IBM et méfiance envers le Saas pour des raisons de sécurité : chez Akka Technologies, le déploiement du RSE est orchestré par la DSI. Tout en revendiquant un projet basé sur l'innovation et non sur l'informatique.
« Le déploiement d'un RSE dépend avant tout du contexte de l'organisation : son activité et sa stratégie ». Philippe Obry, directeur du système d'information d'Akka Technologies, reprend ce leitmotiv à son compte. Il faut dire que son entreprise présente un contexte pour le moins particulier : groupe européen d’ingénierie et de conseil comptant près de 10 000 salariés, Akka Technologies accompagne les grands comptes industriels et tertiaires dans les différentes étapes de leurs projets. Créée en 2004 et « alignée en permanence avec la stratégie de l'entreprise, portée par la direction générale sur des projets qui ne sont pas informatiques, mais métier », complète Philippe Obry qui a également des prérogatives de formation et de R&D, la direction du système d'information est étroitement liée avec les processus de l'entreprise, loin de l'image d'un service informatique installée dans sa tour d'ivoire. « Innovation et technologie constituent les deux piliers de la mise en place d'un RSE », estime ainsi le DSI. Lancé début 2010, le projet privilégie dans le choix du RSE « une solution du marché ayant fait ses preuves plutôt qu'un nouvel acteur ou une solution maison ». Autre prérequis, le RSE sera déployé comme une brique applicative et non en Saas, en raison des moindres garanties en sécurité des données. Une short list est élaborée et c'est Lotus Connection d'IBM qui est retenu. « Sans véritable appel d'offres, explique Philippe Obry, car je considère que l'outil n'est pas l'enjeu majeur, contrairement à une démarche de continuité du système d'information, et comme nous utilisions Lotus Notes avec lequel nous avons un rapport de confiance...» Last but not least, ce choix apporte une réponse pertinente à la problématique d'accompagnement du changement, sans doute la plus difficile à gérer dans un projet de RSE.
brique applicative intégrée
Concernant l'intégration au système ECM, Philippe Obry insiste de nouveau sur le contexte particulier d'Akka Technologies : « Il est important de comprendre comment notre ECM s'est inscrit dès 2004 dans la stratégie d'entreprise, réclamant davantage de collaboratif ». Le DSIprécise encore : « Dans nos activités, quand on parle de gestion de contenu, on a différentes solutions selon les métiers, ainsi que des outils dédiés ». L’ensemble est basé sur une architecture Windows et un portail Citrix.
Sur un plan technique, l'intégration de Lotus Connection s'est réalisée naturellement et sans douleur. La bascule de la gestion des documents structurés sur une plateforme Sharepoint de Microsoft, prévue prochainement, n'impactera pas cette intégration transparente du RSE. Intégration d'autant plus importante que, comme l'explique Philippe Obry : « Nous ne sommes pas industriels, la donnée ne nous appartient pas, c'est le savoir qui nous appartient, et le savoir est un flux de contenus et de personnes ».
Voir le dossier complet : Le RSE catalyse la gestion de contenu d'Archimag n° 252