Vous surfiez déjà grâce aux data centers. Et bien nagez, maintenant !
Les data-centers représentent à eux seuls 3 % de la consommation énergétique mondiale. Indispensables à notre vie numérique, c'est grâce à ces centres dédiés à l'hébergement et au traitement de données que nous pouvons chaque jour échanger des emails, surfer sur le web, stocker nos fichiers dans le cloud ou même regarder des films en streaming.
Ils servent à tout cela, certes, mais pas que : la forte chaleur qu'ils gênèrent peut en effet servir à chauffer des bâtiments. Ce sera par exemple le cas d'un data center de la start-up Stimergy : celui-ci servira dès l'automne prochain à chauffer un bassin de la piscine de la Butte aux Cailles, dans le 13ème arrondissement de Paris.
Comment ça marche ?
Si les data centers sont si gourmands en énergie, c'est parce que les salles hébergeant les serveurs doivent être constamment refroidies. La société iséroise Stimergy a donc eu l'idée de ne plus les refroidir, mais de recycler leur chaleur pour répondre aux besoins en eau chaude de certains bâtiments. C'est déjà le cas d'un gymnase de l'université Jean-Moulin de Lyon et d'une vingtaine de logements sociaux de Grenoble.
Des économies à tous les niveaux
Concrètement, plusieurs centaines de serveurs de Stimergy seront installés dans le sous-sol de la piscine parisienne et reliés à une chaudière spéciale qui transformera leur chaleur pour chauffer une partie de l'eau du bassin intérieur de l'établissement (le reste du bâtiment et les autres bassins seront toujours chauffés par l'infrastructure urbaine classique).
La Ville de Paris, qui percevra par ailleurs un loyer pour l'hébergement des serveurs de Stimergy tout en lui rachetant ensuite la chaleur produite, vise une économie de 45 tonnes équivalent CO2 par an.