Les services publics en ligne, oui mais...

Plus de 10 millions de foyers fiscaux ont choisi la télédéclaration Archimag

 

Près de la moitié des Français estiment qu'Internet entraîne une perte de contact direct avec l'administration.

Alors que les Français sont de plus en plus nombreux à déclarer leurs impôts en ligne, ils sont près de la moitié à juger que la dématérialisation des services publics est trop importante. Selon un sondage Harris Interactive réalisé pour l'éditeur de logiciels Berger-Levrault, 47 % des Français estiment que la dématérialisation entraîne une perte de contact direct avec l'administration. Pour 57 % d'entre eux, les services publics en ligne offrent un moins bon service qu'une rencontre physique avec un représentant de l'administration. Une majorité de Français (58 %) reconnait l'aspect pratique des services en ligne mais une majorité plus grande encore (62 %) déclare qu'il est plus difficile de poser des questions sur Internet qu'au guichet ou au téléphone.

Si le principe des services en ligne est jugé favorablement, les Français sont partagés quant à la facilité d'accès des services publics en ligne. Pour 47 % d'entre eux, ils sont difficiles à utiliser alors que 49 % sont d'un avis contraire. Résultat : 73 % des personnes interrogées estiment que l'accès aux services publics en ligne n'est pas adapté à toutes les catégories de la population.

Ce sondage est publié au moment où le gouvernement annonce son intention de voir 80 % des  démarches administratives effectuées par Internet d'ici la fin 2011. D'ores-et-déjà, les usagers peuvent s'inscrire sur les listes électorales ou signaler un changement d'adresse par Internet. En 2010, plus de 10 millions de foyers fiscaux avaient opté pour la télédéclaration des impôts sur le revenu.

Les podcasts d'Archimag
Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.