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Etre archiviste pour la télévision : dans les coulisses de l'émission Rembob'Ina

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    Toutes les archives de l’Ina qui sont diffusées dans le cadre de Rembob’Ina font l’objet d’une restauration. (Crédit : Ina)
  • Les archivistes de l’Institut national de l’audiovisuel explorent le patrimoine audiovisuel français pour alimenter l’émission Rembob’Ina, sur la chaîne LCP. Comment travaillent-ils ? Rencontre avec Agnès Chauveau, directrice déléguée à la diffusion et à l’innovation à l’Ina et chroniqueuse de Rembob’Ina.

    Temps de lecture : 4 minutes


    Cet article est issu du dossier "Les archivistes passeurs de culture" du numéro d'octobre 2019 d'Archimag. Voici le sommaire du dossier :


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    La tournée de Johnny Hallyday en 1974. Le concert de Maria Callas à l’Opéra de Paris en 1958. Les premiers pas de l’homme sur la Lune en 1969… Quoi de mieux que des archives pour revivre ces moments ? Et qui mieux que l’Ina pour exploiter ce patrimoine audiovisuel ?

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    Plongée dans les collections de l'Ina

    Depuis le mois de novembre 2018, l’émission Rembob’Ina, diffusée le dimanche soir sur LCP, propose une plongée inédite dans tous les genres télévisuels : fictions, documentaires, magazines d’actualité, émissions de divertissement, débats politiques…

    Présentée par Patrick Cohen, l’émission puise dans l’incomparable richesse des collections de l’Ina :

    « Nous choisissons les émissions qui ont marqué leur époque soit par leur inventivité, soit par le débat qu’elles ont provoqué. Nous avons également fait le choix de diffuser ces programmes dans leur intégralité et non pas un extrait comme c’est souvent le cas dans d’autres émissions », explique Agnès Chauveau, directrice déléguée à la diffusion et à l’innovation à l’Ina et chroniqueuse de Rembob’Ina.

    Le choix des sujets est le fruit d’une collaboration entre LCP et l’Ina au sein d’un comité éditorial qui regroupe des journalistes de LCP et des documentalistes de l’Ina. Une cellule de deux documentalistes de l’Ina est dédiée à Rembob’Ina.

    Dans un premier temps, cette équipe travaillait « en mode projet » avant d’être pérennisée grâce au succès de l’émission.

    enlightenedLire aussi : Ina Premium : les archives de la télévision en mode Netflix

    Apporter des idées au comité éditorial

    Après avoir consulté des heures d’archives, les documentalistes apportent des idées qui sont discutées lors du comité éditorial.

    « Nous essayons de varier les genres », souligne Agnès Chauveau ; « moi-même, mais aussi Patrick Cohen, très fin connaisseur des archives de l’Ina, soumettons des propositions. Bertrand Delais, le président de LCP qui est à l’origine de Rembob’Ina, est également force de proposition ».

    Le travail des documentalistes de l’Ina donne parfois des résultats inattendus comme ce documentaire consacré à un coureur totalement inconnu du Tour de France : Gérard Moneyron. Âgé de 26 ans en 1975 et appartenant à la classe des « ouvriers du cyclisme » (également appelés coursiers), il rêvait de terminer le Tour de France. Son vœu a été exaucé : il finira à la quatre-vingtième place.

    « Cette pépite a été trouvée par l’un de nos documentalistes. Lorsque nous avons visionné cette archive, nous l’avons trouvée extraordinaire ! », se souvient Agnès Chauveau.

    enlightenedLire aussi : Archives audiovisuelles : des plateformes pour les professionnels et le grand public

    Travail de restauration sur les archives

    Toutes les archives de l’Ina qui sont diffusées dans le cadre de Rembob’Ina font l’objet d’une restauration. Cette étape a été jugée indispensable en raison de la dégradation de différentes archives produites pour certaines d’entre elles il y a plus de cinquante ans.

    Cette restauration est généralement très appréciée par les réalisateurs invités sur le plateau qui peuvent découvrir leur œuvre avec une qualité de définition qu’ils n’avaient jamais connue jusqu’ici.

    Bonne nouvelle pour les amateurs d’archives : ils peuvent revoir les derniers épisodes de Rembob’Ina sur le site de LCP.

    Madelen, la nouvelle version d'Ina Premium

    Avec plus de 20 000 programmes en accès illimité, Madelen (anciennement Ina Premium) fait figure de caverne d’Ali Baba pour tous les amateurs d’archives audiovisuelles. Pour un tarif très raisonnable de 2,99 euros par mois, chacun peut y puiser dans un catalogue riche et varié : fictions, documentaires, concerts, événements sportifs… 

    « Madelen - Ina Premium a fait l’objet d’une refonte totale avec un important travail d’éditorialisation sur un catalogue resserré. La nouvelle interface, disponible depuis l'automne dernier, répond aux standards actuels », souligne-t-on à l’Ina.

    Les documentalistes de l’Ina ont été notamment mis à contribution pour réécrire les notices documentaires.

    Et une application a également vu le jour pour accéder à ce patrimoine sur un téléphone ou une tablette.

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