L'institution policière souhaite professionnaliser "à très haut niveau" la gestion de son patrimoine documentaire.
Pour la première fois de son histoire, la Préfecture de police dispose d'un conservateur du patrimoine qui aura pour mission de veiller aux archives de l'institution policière. Cette nomination revêt un caractère exceptionnel précise-t-on au sein de la Préfecture de police car il s'agit d'une affectation permanente et non pas d'un détachement. Elle s'inscrit dans le cadre de la convention signée le 7 novembre dernier entre le Préfet de police, Michel Gaudin, et le directeur du Service interministériel des Archives de France, Hervé Lemoine.
Cette convention a pour objectif de "professionnaliser à très haut niveau la gestion des archives de la préfecture de police, conformément aux normes des Archives de France" précise Jean-Marc Gentil, chef du Service de la mémoire et des affaires culturelles (SMAC) de la Préfecture de police. Il s'agira notamment d'améliorer le recueil d'archives à l'aide de tableaux de gestion rigoureux, et de parfaire les techniques d'archivage, de classement et de conservation des documents.
Très prisées par les historiens, les journalistes et les chercheurs, les archives de la Préfecture de police (PP) ont la réputation d'être inaccessibles. Rien n'est plus faux selon Jean-Marc Gentil qui souligne que la PP "est l'une des institutions les plus ouvertes car tous ses fonds, dès les années 1990, ont été largement ouverts par dérogations avant l'accès à la libre consultation". Les archives relatives à l'Occupation, la Libération et la guerre d'Algérie ont ainsi fait l'objet de 90 dérogations au profit de consultants venus du monde entier.
Retrouvez le reportage consacré aux archives de la Préfecture de police paru dans notre édition du mois de mai 2010.