Les attentes des Français en matière de services numériques : les mairies jugées trop timorées

12% des Français jugent leur municipalité en avance sur l'utilisation des TIC. Frédéric Bisson

 

Une étude Ipsos pour Microsoft France révèle quels sont les attentes et les usages des Français concernant les services numériques proposés par leur municipalité. Un constat mi figue mi raisin, démontrant que l’innovation et la modernisation devraient être la priorité des services proposés par les mairies.

Que les acteurs présents au Salon des maires et des collectivités locales qui se tient à Paris du 19 au 21 novembre 2013 tendent l’oreille : les citoyens français aiment le numérique et en veulent toujours plus !

C’est le constat que l’on peut retirer de l’étude Ipsos réalisée pour Microsoft France. Elle confirme la montée en puissance des attentes citoyennes en matière d'e-administration et témoigne des transformations de leurs usages.

Simplification de la vie quotidienne

En effet, neuf Français sur dix considèrent le développement des services numériques et des nouvelles technologies comme un véritable facteur de simplification de leur vie quotidienne. Parmi eux, les services jugés les plus utiles sont les services administratifs (49 %), loin devant les services éducatifs (33 %) et la santé (33 %).

Les principaux avantages relevés par les citoyens sont avant tout le gain de temps (58 %), la réduction des coûts (51 %) et la maîtrise de la consommation d’énergie (41 %) ; loin devant l’amélioration de l’accès aux soins (38 %) et le niveau d’éducation (27 %).

Du côté des inconvénients, si 65 % des Français font confiance aux services municipaux concernant la confidentialité de leurs données, ils sont pourtant 58 % à craindre une insuffisance en la matière. Suivent ensuite la dépendance à la technologie (46 %) et les coûts (42 %).

Un engagement numérique incertain

L’engagement numérique des mairies reste pourtant relativement flou pour leurs administrés : en effet, 44 % des Français estiment que leur municipalité "utilise les nouvelles technologies pour améliorer les services aux habitants", alors que 33 % considèrent au contraire qu’elle ne les "utilise plutôt pas" ou "pas du tout".

Seul un Français sur dix estime d’ailleurs que sa municipalité est en avance sur l’utilisation des nouvelles technologies alors qu’un tiers des citoyens la considèrent, au contraire, en retard.

Cette étude démontre une fois de plus l'impatience des Français en matière d’innovation et de modernisation de leurs services publics.

Les podcasts d'Archimag
Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.